Puces IA: la longue bataille pour la souveraineté française

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Nabu 2023, le supercalculateur de Scaleway dédié aux usages de l’intelligence artificielle. Alexis Anice / Scaleway

ENQUÊTE - L’Hexagone, comme l’Europe, est en retard sur la production de semi-conducteurs avancés. De jeunes entreprises proposent des solutions concurrentes des Américains, mais les défis sont nombreux.

C’est un ordinateur unique en son genre. À Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val-d’Oise, le data center DC5 de Scaleway (filiale d’Iliad) héberge depuis quelques semaines l’une des machines informatiques les plus puissantes d’Europe. Ce superordinateur, baptisé Nabu 2023, permet les calculs complexes et énergivores dédiés aux usages de l’intelligence artificielle. La jeune pousse française Mistral AI, par exemple, qui vient de lever 345 millions d’euros, y a entraîné son modèle de langage Mixtral 8x7B, considéré comme un concurrent sérieux à ChatGPT.

Ce superordinateur, opéré en France par un groupe tricolore propriété de l’homme d’affaires français Xavier Niel, est évidemment une bonne nouvelle pour la souveraineté du pays. Il n’empêche, la puissance de cette infrastructure doit beaucoup au millier de processeurs qui font tourner la machine. Or ces composants ont été vendus à Scaleway par Nvidia, un groupe californien.

Dans la ruée vers l’IA, ce concepteur de puces américain s’est imposé comme…

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