PSG : complet et spectaculaire, maniaque, couvé par Létang… Cinq choses à savoir sur Lucas Chevalier

C’était évoqué depuis de longs mois. C’est désormais quasi acté. Pur produit du centre de formation de Lille, Lucas Chevalier rejoindra très prochainement le Paris Saint-Germain pour les cinq prochaines saisons. Un accord a été trouvé à près de 55 M€ bonus compris. Une surprise au vu des performances de Gianluigi Donnarumma sur la deuxième partie de la saison écoulée. Ça l’est moins en sachant que le profil du Français de 23 ans colle davantage que celui de l’Italien à l’idée de jeu de Luis Enrique. D’autant que le PSG n’a jamais trouvé d’accord avec Donnarumma, sous contrat jusqu’en 2026, pour prolonger. À la découverte du futur gardien parisien.

Complet et spectaculaire

«C’est un excellent gardien, je l’adore. En plus, c’est ma came, il est spectaculaire, jeune, il parle bien, il a tout», soufflait l’ancien portier parisien Jérôme Alonzo il y a quelques mois, dans nos colonnes. Effectivement, Lucas Chevalier dispose d’une palette complète. Bon sur sa ligne, sûr dans le domaine aérien, proactif, le futur international de 23 ans n’est pas non plus maladroit dans le jeu au pied. Un sacré atout pour Luis Enrique… «J’ai toujours aimé le ballon, avant d’être un gardien, j’étais un joueur. J’aime marquer des buts et j’ai toujours été à l’aise (avec le ballon), en tout cas pour un gardien», expliquait l’intéressé l’an dernier, pour les médias de la LFP.

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«Je me vois comme un gardien complet, je n’ai pas de points faibles mais des points à améliorer. Points forts ? Je suis assez vif, mon jeu de jambes m’aide à réaliser tout ce que je fais», juge-t-il, sûr de lui mais pas prétentieux. Devant les micros, Chevalier n’a en tout cas pas plus peur que sur le terrain, lui qui met un point d’honneur à rester «naturel». «Il y a trop d’interviews qui se ressemblent, assez inintéressantes. Moi, j’aime casser un peu les codes. Si je calcule trop, je vais perdre ce que je suis», a-t-il récemment dit à L’Équipe .

Un vrai Ch’ti, un vrai Dogue

Natif de Calais, Lucas Chevalier n’a jamais quitté ses terres natales du nord de la France. Après avoir fréquenté les clubs de Coquelles et Marck, il rejoignait le centre de formation lillois en 2014. Mis à part un prêt à Valenciennes, toujours dans le Nord, l’intéressé n’a connu que le Losc, «le club de (son) cœur». Et forcément, il est vite entré dans celui des supporters. Et ce dès le penalty arrêté contre Lens en octobre 2022. Premier coup d’éclat.

Létang avait tout compris

Olivier Létang ne manque jamais une occasion que c’est délibérément qu’il n’a pas signé de gardien pendant deux étés après sa prise de fonction. Le président lillois avait en effet perçu le potentiel de Lucas Chevalier, 19 ans à ce moment. Il l’a prêté à Valenciennes, en L2, à l’été 2021. Malgré une blessure au genou en août, l’intéressé a brillé. À son retour au Domaine de Luchin, Chevalier a débuté la saison dans l’ombre de du Brésilien Léo Jardim. Coach du Losc à l’époque, Paulo Fonseca l’avait ensuite lancé à Marseille, le 10 septembre 2022, lors de la septième journée de Ligue 1.

Il n’est plus jamais sorti du 11 de départ et a disputé 127 matchs à Lille. «J’aurais pu prendre un gardien expérimenté mais la place aurait été bouchée pour Lucas, qui avait toutes les qualités et le potentiel pour jouer chez nous», a indiqué Olivier Létang fin 2024, sur la chaîne L’Équipe. Et d’ajouter, en la jouant modeste face à la caméra : «Il ne fallait pas être un génie pour le voir».

Maniaque

Parmi les traits de caractère que moquent affectueusement ses proches, Lucas Chevalier est un grand maniaque de la propreté. Il n’a d’ailleurs pas de mal à l’avouer… «Je suis maniaque, carré, mais je pense que c’est ça qui me fait garder ma rigueur et mon envie de faire les choses, d’apprécier les choses quand elles sont faites», jure-t-il, lui qui n’est jamais loin de son aspirateur. «En plus, j’ai des chats maintenant (rires)», justifie-t-il avec le sourire.

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Et d’ajouter : «Je passe beaucoup l’aspirateur. Tant que ce n’est pas fait, ça démange. Par exemple, mes affaires pour l’entraînement sont déjà prêtes la veille afin que je sois serein et que je puisse dormir». Maniaque oui, mais pas superstitieux. «Si je me raccroche trop à quelque chose et que je le perds, je n’ai pas envie de me dire qu’une mauvaise perf’ serait liée à ça. Ce serait à cause de moi, pas à cause de mon slibard ou de ma coiffure», assure-t-il.

Déjà numéro 2 chez les Bleus

«C’est une étape importante pour lui». Comme une évidence, Didier Deschamps a convoqué Lucas Chevalier en équipe de France pour la première fois pour le rassemblement de novembre dernier. «Déjà la saison dernière, il avait été performant. Il continue de l’être avec son club, que ce soit en Ligue 1 ou sur la scène européenne. Il va rejoindre ce groupe et la confrérie des gardiens», avait ajouté le sélectionneur, qui l’a de nouveau appelé lors des deux rassemblements suivants. «DD» n’a toutefois pas encore offert au portier de 23 ans sa première cape en Bleu. «Ce n’est qu’une étape supplémentaire dans ma carrière», avait indiqué l’intéressé lors de sa première convocation. Depuis, Didier Deschamps lui a offert le statut de numéro 2 derrière Mike Maignan mais devant Brice Samba.

Maignan, ce n’est d’ailleurs pas n’importe qui dans le parcours de Chevalier. Le natif de Calais a en effet côtoyé le Milanais à Lille avant de lui succéder dans les buts nordistes. Et de prendre sa place en Bleu ? «La place de numéro 1 en équipe de France dépend d’un très grand club, il faut avoir cette lucidité», lâchait-il lors de sa première convocation. En occupant la cage parisienne, Lucas Chevalier ferait un grand pas en avant, c’est certain…