Conflit au Proche-Orient : un chef du Hezbollah éliminé dans une frappe, annonce l’armée israélienne

Conflit au Proche-Orient : un chef du Hezbollah éliminé dans une frappe, annonce l’armée israélienne

Une personne en deuil tient une photo du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, lors des funérailles à l’extérieur du stade Camille Chamoun Sports City, dans la banlieue de Beyrouth, le 23 février 2025. MAZEN MAHDI / AFP

«Plus tôt dans la journée, l’IDF (armée) a frappé et éliminé un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah, dans la région d’Aïtaroun dans le sud du Liban», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Passer la publicité Passer la publicité

Une personne a été tuée ce mardi dans une nouvelle attaque menée par Israël dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais, l’armée israélienne affirmant avoir tué un commandant du Hezbollah. «Une frappe de drone israélien sur une voiture à Aïtaroun a fait un mort et trois blessés, dont un enfant», a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’armée israélienne a annoncé de son côté avoir éliminé «un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah» dans cette région. L’armée israélienne demeure dans cinq positions dans le sud du Liban où elle mène régulièrement des attaques malgré l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 27 novembre. Mardi, l’ONU a indiqué que 71 civils avaient été tués par l’armée israélienne au Liban depuis le 27 novembre, y compris plusieurs femmes et enfants.

L’année du «monopole des armes»

L’accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d’Israël. Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

Le président libanais, Joseph Aoun, a déclaré mardi qu’il souhaitait faire de 2025 l’année du «monopole des armes» aux mains de l’État, en référence aux armes du Hezbollah, dont les structures militaires sont en train d’être démantelées par l’armée libanaise, selon lui.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre à Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au Hamas. En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte : les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4000 morts.

«De nombreuses missions» accomplies

Dans une déclaration au média qatari Al-Araby al-Jadeed, basé à Londres, Joseph Aoun a écarté l’idée d’intégrer le Hezbollah comme unité autonome au sein de l’armée, mais s’est dit ouvert à l’incorporation individuelle de ses membres, à travers des formations similaires à celles mises en place après la guerre civile (1975-1990).

Dans une autre interview télévisée accordée à la chaîne qatarie Al-Jazeera lundi soir, il a ajouté que l’armée libanaise «remplissait son rôle», en «démantelant les tunnels et les dépôts d’armes», au sud du Litani, et même au nord de ce fleuve, où elle «a accompli de nombreuses missions», selon lui. Un soldat libanais a été tué lundi et trois autres ont été blessés dans une explosion dans le sud du pays, alors qu’ils participaient à une opération de déminage dans un tunnel, selon la présidence et l’armée.