Richard Ferrand à la tête du Conseil Constitutionnel : pourquoi sa nomination provoque un tollé
Un homme lige d’Emmanuel Macron va-t-il présider demain le Conseil constitutionnel ? C’est ce qui inquiète élus et juristes depuis que le président de la République a annoncé lundi 10 février sa volonté de voir Richard Ferrand siéger à la tête des sages. La partialité, l’indépendance et même la compétence de l’ancien président de l’Assemblée nationale, fidèle parmi les fidèles de l’hôte de l’Élysée, sont pointées du doigt.
« Le Conseil ne doit pas être l’endroit où l’on recase ses amis », s’inquiète le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard. « Ce choix va indubitablement affaiblir la légitimité de cette institution », prévient Pierre Ouzoulias, vice-président PCF du Sénat. « Exemplarité et indépendance par rapport au pouvoir exécutif sont indispensables pour occuper une telle fonction. Tout profil qui s’écarterait de ces deux importantes qualités contribuerait à affaiblir le Conseil et par voie de conséquence tout l’équilibre institutionnel prévu par notre Constitution », souligne le député LR Patrick Hetzel, quand Olivier Marleix, ancien président du groupe LR à l’Assemblée, dénonce auprès du Monde un « copinage malsain ».