Pourquoi le 18 septembre ne sera pas une journée de mobilisation ordinaire

On peut d’ores et déjà l’affirmer, le 18 septembre ne sera pas une journée de mobilisation ordinaire. Il ne s’agit pas de préjuger de son succès mais d’apprécier le contexte inédit dans lequel s’inscrit cette journée. D’un côté la macronie, la droite, l’extrême droite et le patronat, qui répètent que l’ensemble de la société, à l’exception des riches et des patrons, doit, non seulement se serrer la ceinture, mais aussi produire plus pour « rembourser » la dette – en vérité pour nourrir les parasites de la finance – et pour offrir toujours plus de travail gratuit au capitalisme.

De l’autre tous ceux qui jugent que cette politique est profondément brutale et injuste. Opinion confirmée par le travail de la commission Gay, qui a révélé l’ampleur du transfert d’argent public vers les entreprises : 211 milliards d’euros rien qu’en 2023. Les dernières décennies démontrent que la richesse ne ruisselle pas mais qu’elle s’accumule en haut. Et que la politique de l’offre n’est rien d’autre que du vol au profit des plus riches.

La cristallisation du débat sur la taxe Zucman résume à elle seule le moment politique, idéologique et social. Cette proposition, loin d’être révolutionnaire – elle ne toucherait que les ultra-riches et une infime portion de leurs richesses indécentes –, est jugée insupportable par ces ultra-privilégiés et leurs relais médiatiques.

Cette attitude n’est pas sans rappeler celle des nobles d’Ancien Régime dans les années 1780 face aux insignifiantes propositions budgétaires de Necker. Ils ne voulaient rien lâcher. Ce que les privilégiés d’aujourd’hui craignent c’est qu’en cas d’adoption de cette taxe, les principes de justice retrouvent une nouvelle vigueur et que les Français décident d’aller plus loin. Et c’est pour cela qu’eux non plus ne veulent rien lâcher. On sait ce que cristallisa le renvoi de Necker par Louis XVI, le 12 juillet 1789.

Déjà une majorité du peuple de France comprend que pour vivre mieux, il ne suffira pas de changer de premier ministre. C’est le système économique et institutionnel protégeant une minorité qui est en cause. L’aspiration à un changement de politique, à un changement de pouvoir cherche un nouveau chemin. Après la journée du 10 et la Fête de l’Humanité ce week-end, le 18 septembre sera peut-être une nouvelle étape sur ce chemin.

Aux côtés de celles et ceux qui luttent !

L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité

  • En exposant la violence patronale. 
  • En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire. 
  • En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie. 

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