Ligue des champions : ultra-dominateur, le PSG crucifié par Liverpool
Rien ne sert de courir… Dominateur, le PSG a réussi à imposer son jeu à Liverpool, mercredi, au Parc des Princes, en huitièmes de finale aller de Ligue des champions. Las, les Reds ont joué le leur et ont eu le dernier mot, grâce à un but assassin de l’entrant Harvey Elliott en toute fin de partie (0-1). Cruel pour des Parisiens qui ont mis tous les ingrédients, sauf l’efficacité devant la cage d’Alisson Becker, infranchissable mercredi soir. Les hommes de Luis Enrique devront réaliser un authentique exploit mardi prochain, à Anfield, pour espérer voir les quarts de finale.
Paris monte en puissance
Une fois n’est pas coutume, Paris avait du mal à mettre son jeu en place face à des Reds très haut sur le terrain, très agressifs. Le Parisien des 10 premières minutes ? Marquinhos. Les joueurs de Slot prenaient un malin plaisir à perdre du temps, Alisson en tête, ce qui avait le don d’agacer le Parc. Le temps, le tempo, c’est bientôt le PSG qui le dictait. Avec des interceptions hautes (8e, 14e). Le contre-pressing opérait désormais à plein régime. Paris dans son jardin. Luis Enrique rebattait les cartes, faisant basculer Dembélé de l’axe à l’aile droite. Inspiré. Et payant d’entrée de jeu.
L’ailier international de 27 ans éliminait deux joueurs avec une facilité déconcertante avant de servir Neves, au-dessus (16e). Après Vitinha (18e), il alertait aussi Alisson et haranguait le public, déjà bouillant (20e). Public qui basculait dans la folie douce sur ce coup de patte de velours signé Kvaratskhelia petit filet opposé (20e). But ? Le Parc l’a cru, les joueurs aussi. Hors-jeu (21e). Première fausse joie. La deuxième, une situation sur laquelle Konaté aurait pu écoper d’un rouge pour une poussette dans le dos de Barcola à l’entrée de la surface. Rien (25e). Étonnant.
Alisson, le mur rouge
Qu’à cela ne tienne, les Rouge et Bleu reprenaient leur marche en avant. Il fallait un grand, très grand Alisson pour que Liverpool résiste aux assauts des hommes de Luis Enrique : «Kvara» butait à deux reprises sur le portier brésilien (29e, 37e) et Dembélé aussi (30e), sur une triple occasion qui a vu Barcola tenter sa chance deux fois et envoyer la deuxième dans les nuages. Le mur Alisson, c’est tout ce qui séparait Paris d’un score positif (0-0 MT). En tout cas, ce n’était pas Salah, muselé par Mendes, incroyable sur les 45 premières minutes de la partie. 12 tirs à 1 à la pause.
Liverpool plie… mais ne rompt pas
Paris au-dessus, très clairement, mais Paris en danger : ces Reds n’ont pas besoin de grand-chose pour faire leur beurre… Il n’en demeure pas moins que le PSG, poussé par le Parc en fête, repartait à l’assaut sur le même rythme, avec les mêmes intentions, la même domination qu’en fin de première période. Impressionnant. Mais pas payant. «Kvara» retrouvait son ami Alisson (54e, 56e) avant de se faire reprendre par Alexander-Arnold (61e). Szoboszlai était à deux doigts de marquer contre son camp (61e) tandis que Hakimi glissait au moment d’armer (62e). Toujours pas. Le temps jouait pour ces Reds acculés sur leur but mais toujours en vie. D’autant que Dembélé, même s’il avait des jambes de feu, avait bien du mal à régler la mire (70e). Frayeur quand Nunez percutait Donnarumma (72e).
Paris crucifié
Entré en cours de jeu (66e), Doué chauffait à son tour des gants d’Alisson (75e, 80e) pour ouvrir le «money-time». Tension maximale. Liverpool dans ses 30 mètres à subir, attendre la lumière sur un contre. Paris désireux de concrétiser sa mainmise sur la partie. Dembélé y croyait (85e). Tout juste entré à la place de Salah (86e), Elliott faisait plus qu’y croire, glaçant le Parc des Princes du gauche (0-1, 87e). Paris tentait encore, en vain (0-1 score final). Le virage Auteuil ne s’y est pas trompé en saluant les joueurs. Si près, si loin...