En matière terroriste, un danger peut toujours en cacher un autre. Depuis l'attentat de Moscou, il y a à peine trois semaines, les projecteurs sont braqués sur l'État Islamique-Khorasan, filiale afghane de Daech, et sur le djihadisme russophone, caucasien ou centrasiatique. Mais le monde des fous de Dieu ne se limite pas aux subtilités ethniques du Caucase ou au grand jeu compliqué des confins afghano-pakistanais.
Sans même évoquer le risque endogène, qui demeure le plus présent, les services de renseignement français s'intéressent aussi à d'autres menaces terroristes qui, moins immédiates, n'en sont pas moins redoutables à moyen terme. Le 20 décembre dernier, la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale a entendu à huis clos, comme l'a révélé Le Canard Enchaîné, le directeur du renseignement militaire, le directeur général adjoint de la sécurité extérieure et le directeur général de la sécurité intérieure, à l'époque Nicolas Lerner devenu depuis le…