Ligue des champions : battu par l'Atlético, le PSG prend une leçon d'efficacité
Le coup parfait pour l'Atlético, Paris dans le dur. Malgré une domination sans partage et des occasions à la pelle, le PSG a cédé face aux Colchoneros (1-2), mercredi, au Parc des Princes, lors de la quatrième journée de Ligue des champions. Troisième match sans victoire de suite pour les hommes de Luis Enrique, englués dans le dernier tiers du classement, à la 25e place, avec quatre petits points avant de se rendre à Munich pour y affronter le Bayern, le 26 novembre. Minimalistes en termes d'expression offensive, les Colchoneros, qui restaient sur deux défaites, ont brillé par leur efficacité au Parc et se replacent. Cruel pour des Parisiens... qui ont donné le bâton pour se faire battre.
Sans surprise, le Paris-SG prenait rapidement le contrôle des opérations dans cette rencontre. Attaque-défense. 10 premières minutes de haut vol en termes de maîtrise face à des Matelassiers en victimes consentantes. Mais victimes quand même. Les occasions pleuvaient sur le but d'Oblak (1ère, 5e, 10e). Première grosse erreur de la défense espagnole, avec un ballon rendu plein axe à Dembélé qui servait Barcola, auteur d'une frappe trop molle (13e). Avertissement sans frais. Lequel Barcola vivait d'ailleurs un premier acte compliqué, sans espace et avec deux joueurs sur le dos à chaque prise de balle. Toujours est-il que l'Atlético offrait un nouveau cadeau à «Dembouz». Lenglet se fourvoyait à l'entrée de la surface et Dembélé trouvait Zaïre-Emery, qui concrétisait la domination parisienne d'un petit piqué astucieux (1-0, 14e). Mérité ? Une évidence. Il n'y avait qu'une équipe sur le pré.
Douche froide…
Sauf qu'il ne faut pas grand-chose aux Colchoneros. Après une action confuse, Donnarumma, qui s'était imposé face à Alvarez quelques instants plus tôt, s'inclinait sur un missile de Molina (1-1, 18e). Douche froide. Tout à refaire. C'était la première vraie situation pour les joueurs de «Cholo» Simeone. Mendes léger sur ce coup. Pacho malheureux. Derrière, Paris jouait surtout pour ne pas perdre le ballon. Toujours autant de possession, beaucoup moins d'occasions. Il y a bien eu ce coup franc prolongé jusqu'à Pacho qui finissait en corner, et la tête de Zaïre-Emery sur le coup de pied de coin (29e, 30e). C'est tout. Et les minutes défilaient ainsi jusqu'à la pause (1-1 MT).
Même physionomie à la reprise. Gros contre-pressing, maîtrise de tous les instants, Paris en contrôle. Mais finalement, l'Atlético aussi en un sens… Et le PSG accélérait. Enfin. Grosse séquence collective pour aboutir à un gros raté du faux 9 Asensio, invisible par ailleurs (53e). Le tandem de feu Dembélé/Hakimi faisait de plus en plus mal aux Espagnols, centre du Marocain qui mettait Oblak dans la panade, reprise du Français… au-dessus (54e). L'Atléti pliait. Barcola ouvrait les portes de saloon avant de buter sur Oblak, Hakimi mettait la deuxième couche… au-dessus (58e). Temps fort, avec Barcola bien trouvé par Hakimi et qui alertait Oblak (64e). Attention à ne pas s'endormir. Les Matelassiers savent piquer en contre. Ils vendangeaient un deux contre un pour nous faire mentir. Asensio et Neves out, Lee et Ruiz in (67e). Et le chrono défilait, les minutes filaient, les espoirs parisiens aussi. Le déclassé Kolo Muani en action (73e) juste avant une tête trop molle de Marquinhos (73e), porteur du brassard pour la 200e fois d'ailleurs.
… Et coup de bambou
Frustrant. Oblak frustrait Hakimi à bout portant (77e). Quoique, c'est «Kolo», oublié aux six mètres, qui pouvait être frustré… Sur le corner, joué à deux, Dembélé centrait… un poil trop haut pour Ruiz et trop loin pour «Marqui» (77e). Dans la dernière minute du temps réglementaire, Barcola trouvait, dans la surface, Kolo Muani… qui n'arrivait pas à se retourner (90e). Dernier coup de collier, Mendes débridé, encore une situation chaude après une frappe de Lee (90+2). Et là, c'est le drame. Un contre, Correa déposait Vitinha pour s'ouvrir le chemin du but, la main pas très ferme de Donnarumma (1-2, 90+3). Cauchemar pour les Rouge et Bleu, battus (1-2) par une équipe qui n'a quasiment rien eu. Si ce n'est l'efficacité. C'est tout ce qui manque à Paris.