Des mots et des actes, de Jérôme Garcin: des écrivains sous l’Occupation

Réservé aux abonnés

Des mots et des actes, de Jérôme Garcin: des écrivains sous l’Occupation

De gauche à droite: les écrivains français Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Abel Bonnard, André Fraigneau et l’allemand Karl Heinz Bremer, en novembre 1941. (c) LAPI / Roger-Viollet/(c) LAPI / Roger-Viollet

CRITIQUE - Le journaliste et écrivain n’établit pas une liste des écrivains collaborationnistes, mais dresse le portrait d’une époque.

Le débat est vieux comme la littérature: faut-il distinguer l’œuvre de l’écrivain? L’exhumation des manuscrits inédits de Céline a remis au goût du jour la question. C’en était trop pour Jérôme Garcin. «Le dégoût est toujours de bon goût et l’odieux a, répète-t-on volontiers, du génie», écrit-il dans un court essai qui peut se lire comme un pamphlet, Des mots et des actes. Son livre est une visite des belles-lettres sous l’Occupation. En plus des manuscrits de Céline, Garcin remarque qu’avant Céline, la France littéraire n’en finissait pas de se pâmer pour les écrivains collaborationnistes: on rééditait Brasillach, Rebatet, Morand… «Paris fêtait le grand retour en librairie des proscrits, des indésirables et des expatriés à Sigmaringen», souligne-t-il. Ce n’est pas tant la réédition de leurs œuvres qui interroge l’ancien animateur du «Masque et la Plume», mais une sorte de réhabilitation accompagnée d’une certaine amnésie.

Jérôme Garcin le reconnaît: il a longtemps pratiqué la politique…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 77% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous