Le directeur du Masters 1000 de Paris Cédric Pioline a assuré vendredi que l'avenir du tournoi parisien n'avait «jamais été menacé» par le projet de l'Arabie saoudite de créer un dixième tournoi de cette catégorie, officialisé jeudi après des années de rumeurs.
L'ATP et la société d'investissement saoudienne Surj Sports Investment ont annoncé jeudi qu'un nouveau tournoi Masters 1000 (les épreuves les plus prestigieuses du circuit masculin après les quatre Grand Chelem) verrait le jour en Arabie saoudite «dès 2028».
Passer la publicitéCe dixième Masters 1000, qui devrait avoir lieu en début de saison selon le président de l'ATP Andrea Gaudenzi, durera une semaine comme ceux de Monte-Carlo et Paris et vient alourdir un calendrier que certains joueurs jugent déjà surchargé. «Il faut rétablir les choses telles qu'elles sont», a affirmé vendredi Cédric Pioline en conférence de presse, à la veille du début des qualifications pour le Masters 1000 de Paris.
Un contrat avec l’ATP qui protège
Le tournoi parisien, qui déménage en 2025 et pour dix ans dans une enceinte plus spacieuse, «n'a jamais été menacé par les Saoudiens. Nous avons un contrat signé avec l'ATP qui nous protège pendant très longtemps», a-t-il insisté, assurant que ce contrat courait jusqu'à l'année 2035. «Je trouve bien qu'il y ait (...) de nouvelles entités qui investissent dans le tennis», même si «ça pose évidemment des questions de calendrier», a complété l'ex-N.5 mondial.
Jeudi, Andrea Gaudenzi avait lui aussi soutenu que la création d'un dixième Masters 1000 ne menaçait pas les neuf existants. En 2009, le Masters 1000 de Hambourg avait été rétrogradé dans une catégorie inférieure, comme celui de Stockholm dans les années 1990.
L’enjeu des infrastructures
Si les Masters 1000 de Madrid, Rome ou Cincinnati, tous disputés en plein air, ont considérablement investi ces dernières années dans leurs infrastructures, «on ne peut pas comparer un tournoi indoor» comme celui de Paris à des tournois qui se jouent en extérieur, a expliqué le patron de l'ATP. «Vous n'allez jamais réussir à caser 30 courts dans une salle indoor» comme celle de Paris La Défense Arena, qui compte quatre courts de compétition et un d'échauffement, a poursuivi l'Italien.
À Monte-Carlo aussi, où les possibilités d'expansion des infrastructures sont limitées, «ils vont avoir du mal à construire» davantage de courts. «Mais même si le club est plus petit, il reste assez unique et apporte une vraie plus-value au circuit, à la marque ATP. Nous devons prendre en compte la singularité de certains tournois», a-t-il conclu.