C’est une image qui restera longtemps dans les mémoires. Une nuée de papillons mordorés s’envole en folâtrant d’un rocher chauffé doucement par le soleil tandis qu’une main mécanique se pose sur la surface lisse du granit. L’effet de surprise est grand. L’animation est soignée. La poésie n’en est pas absente.
Projeté en juin dernier lors du Festival international d’animation d’Annecy, puis remarqué au Festival de Toronto il y a quelques semaines, Le Robot sauvage, de Chris Sanders (Dragons, Lilo et Stich, Les Croods, L’Appel de la forêt), ménage ce genre d’instants suspendus d’une grande beauté. Toute la philosophie de ce film d’animation hors du commun, adapté d’un best-seller pour enfants de Peter Brown, tient en quelque sorte dans ces images délicates et solaires.
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