Au moins 56 personnes arrêtées en deux jours à Los Angeles, où Donald Trump a déployé la garde nationale après des heurts entre la police de l'immigration et des manifestants

Nouvelle journée de tensions à Los Angeles, sur la côte ouest des Etats-Unis. Des affrontements ont opposé dimanche 8 juin les forces de sécurité à des manifestants contre la politique migratoire du président américain Donald Trump, qui dit être prêt à envoyer des troupes partout où ce sera nécessaire dans le pays. La situation "a l'air vraiment mauvaise à Los Angeles", a écrit dans la nuit de dimanche le président américain sur son réseau social Truth, appelant à "arrêter les personnes portant des masques". La police de Los Angeles a annoncé que les forces de l'ordre avaient arrêté au moins 56 personnes en deux jours, et que trois de ses membres ont été légèrement blessés.

Des dizaines de manifestants ont bloqué dimanche après-midi une autoroute de la mégapole californienne pendant plus d'une heure, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre, qui ont procédé à quelques arrestations et fait usage de gaz lacrymogènes, y compris contre des journalistes, ont constaté des reporters de l'AFP.

300 membres de la garde nationale arrivés dimanche matin

Au moins trois voitures ont été incendiées et deux autres vandalisées, alors que des manifestants circulaient dans une zone limitée du centre-ville de Los Angeles. L'essentiel de la manifestation est terminé, ont constaté des journalistes de l'AFP, mais des affrontements étaient encore en cours dimanche en début de nuit entre quelques dizaines de protestataires, pour beaucoup portant masque et capuche, et les forces de sécurité.

Donald Trump, qui a décidé d'envoyer 2 000 membres de la Garde nationale pour tenter de contenir ces manifestations, a promis dimanche "un retour à l'ordre" et ajouté qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes ailleurs aux Etats-Unis en cas de besoin. "Ce ne sont pas des manifestants, ce sont des fauteurs de troubles et des insurgés", a-t-il assuré dimanche en dénonçant "les émeutes en cours". Environ 300 gardes étaient arrivés dimanche matin.