Jean-Pierre Robin: «Le bazar politique français sous haute protection de la monnaie européenne»
Le fiasco de Liz Truss, l’éphémère première ministre britannique qui ne resta que 49 jours au pouvoir, continue de hanter les esprits en France. Intronisée le 6 septembre 2022 par la reine Elizabeth II, qui devait mourir deux jours plus tard, la « Prime Minister » conservatrice, troisième femme à ce poste après Margaret Thatcher et Theresa May, a été blackboulée par les marchés financiers. Ils ont rejeté son programme très libéral de 45 milliards de livres sterling de baisses d’impôts (53 milliards d’euros), jugées dangereuses faute de financement. La Banque d’Angleterre dut intervenir massivement pour empêcher l’effondrement du sterling et une explosion des taux d’intérêt, avant que le Parti conservateur ne la débranche et lui trouve un successeur.
Le krach financier britannique d’il y a deux ans est de plus en plus évoqué chez nous. Bruno Le Maire, le ministre des Finances démissionnaire, agite l’épouvantail d'« un scénario à la Liz Truss »