NBA : «On est avec lui», retrouvailles brûlantes à venir entre Doncic et les Dallas Mavericks

Il était 6h du matin en France, 23h à Dallas et 21h à Los Angeles, lorsque le ciel est tombé sur la tête de Luka Doncic, et même de toute la planète basket. Dans la nuit du 1er au 2 février, l’un des meilleurs joueurs au monde était transféré à la surprise générale par les Dallas Mavericks, un club dont il est déjà considéré, à 25 ans, comme l’une des plus grandes légendes. «Vous pouvez imaginer à quel point j’étais surpris»a commenté Doncic deux jours plus tard, lorsqu’il était présenté à la presse comme un nouveau joueur des Los Angeles Lakers.

«J’ai dû vérifier qu’on n’était pas le 1er avril. Je n’y croyais vraiment pas», a confié le meneur slovène. Il a éprouvé la dure loi de la NBA où, sauf clause spéciale dans leur contrat, les joueurs n’ont pas leur mot à dire lorsqu’ils sont transférés, et ils ne sont pas toujours prévenus à l’avance du sort qui les attend. Pas Doncic, pas non plus Anthony Davis, l’autre star de l’échange, capital dans le titre NBA des Lakers en 2020 et qui s’est blessé dès son premier match avec Dallas le 8 février.

Doncic sort d’un match référence avec les Lakers

Il ne sera donc pas sur le parquet pour les retrouvailles très attendues, dans la nuit de mardi à mercredi (4h du matin), entre Doncic et les Mavericks, qu’il avait guidé en finale NBA l’an dernier, pour la première fois depuis l’unique titre de la franchise en 2011. Interrogé sur l’avenir pour Dallas, enfin pris au sérieux dans la course au graal, le joueur au N.77 disait à l’époque «se sentir très bien». De l’avenir il ne fera pas partie

Manque de rigueur au quotidien ? Lacunes défensives ? Crainte d’avoir un salaire colossal à payer dans le futur ? Les arguments texans pour justifier ce transfert n’ont pas convaincu grand monde, l’incompréhension demeure. Et une pointe de rancœur côté Doncic ? S’il ne l’a pas verbalisée, les fans de Dallas ont eux manifesté leur colère à l’encontre du manager général Nico Harrison, qui aurait même reçu des menaces de mort.

LeBron James et Luka Doncic forment un duo de choc aux Los Angeles Lakers. Jason Parkhurst / REUTERS

C’est dans ce contexte brouillon que l’ancien prodige du Real Madrid va retrouver Dallas. «C’était ma maison. Les 48 heures qui ont suivi ont semblé durer un mois. Émotionnellement, c’était très dur», a soufflé Doncic, papa d’une petite fille âgée de 14 mois. Il a depuis retrouvé le sourire aux Lakers, qu’il a guidé avec brio vers la victoire samedi dernier chez les Denver Nuggets (100-123, 32 points, 10 rebonds, 7 passes décisives et 4 interceptions pour lui).

Le coach des Lakers pense que ça va faire «bizarre»

«Je pense que ça va aller, a rassuré son entraîneur JJ Redick au sujet de ses retrouvailles avec Dallas mardi soir sur le parquet des Lakers. J’ai connu ça, la première fois que tu joues contre ton ancienne équipe, surtout dans un laps de temps si court, c’est bizarre. Mais ça ira.» Redick, qui a fini sa carrière à Dallas avec Doncic, fait partie des visages familiers à Los Angeles. Comme Dorian Finney-Smith, son ancien coéquipier dans le Texas, aujourd’hui aux Lakers.

«Je pense qu’il sera excité. On le sera tous dans le vestiaire. On est avec lui», a déclaré Finney-Smith. Et Redick de rappeler que Doncic sait s’adapter, lui qui a quitté la Slovénie à l’âge de 13 ans pour Madrid et parle couramment anglais, espagnol et slovène. «Il est différent», a résumé son coach. Avec l’éternel LeBron James à ses côtés, «Luka Magic», comme il est surnommé, est le chef de file d’une équipe 4e de la conférence Ouest, bien partie pour jouer les playoffs et, sur un malentendu, se mêler à la course au titre.

Pour Dallas, 8e à l’Ouest, dépendant de son arrière scoreur Kyrie Irving, et dont le secteur intérieur est décimé par les blessures, la participation aux playoffs est plus incertaine. Son objectif pourrait être de rester en vie jusqu’à l’antépénultième match de la saison régulière, le 9 avril. Ce soir-là, les Mavs recevront... les Lakers, pour le grand retour de Doncic devant son ancien public. La date est forcément déjà cochée sur le calendrier du Slovène.