Eugénie Bastié: «Peut-on rire de tout avec l’argent de tous?»

Le 29 octobre 2023, trois semaines après le massacre du Hamas, l’humoriste Guillaume Meurice qualifiait le premier ministre israélien Netanyahou de « sorte de nazi sans prépuce » sur France Inter. Cette « blague » assimilant un dirigeant juif à un suppôt de Hitler, énoncé par un militant convaincu de la cause palestinienne, allait déclencher une tempête d’indignation sur les chaînes d’info continue, mais aussi le harcèlement sur les réseaux sociaux de son auteur, ainsi que des menaces de mort sur son téléphone personnel. Dans son essai Dans l’oreille du cyclone, l’humoriste assume, ne regrette rien et raconte sur un ton plaintif la tornade médiatique dont il a été l’objet.

Disons-le tout net : la blague de Meurice, aussi choquante qu’elle ait été pour certains, ne méritait pas un tel lynchage médiatique. Et certainement pas de finir devant les locaux de la police judiciaire pour « injure publique et provocation à la haine raciale ». Polarisation de l’opinion, retour du tragique, dictature…

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