«Sans l’État, nous ne nous en sortirons pas» : dévastée, la Nouvelle-Calédonie appelle à l’aide

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Le centre commercial Kenu-in à Dumbéa a été brûlé lors des émeutes en mai dernier. Nicolas Job/SIPA / Nicolas Job/SIPA

RÉCIT - Si la situation sécuritaire s’est améliorée sur une large partie du territoire, l’île subit une crise économique considérable. Les acteurs locaux s’inquiètent de l’absence d’interlocuteurs à Paris.

Trois mois après le déclenchement d’une révolte sur fond de crise politique contre le projet de loi constitutionnelle, l’archipel est toujours plongé dans un chaos économique et social. Quelque 25.000 personnes sont désormais au chômage total ou partiel, soit plus d’un tiers des 68.000 salariés du privé, et le coût total des dégâts a été estimé à plus de 2 milliards d’euros. 

Alors que l’État tente par tous les moyens de remettre de l’ordre dans la rue et les tribus, une mobilisation inédite des gendarmes et des policiers a permis de déblayer une grande partie des barricades érigées sur les grands axes de la capitale et sa banlieue, permettant à la population de retrouver un semblant de vie normale. « Même au plus fort des événements des années 1980, nous n’avions pas une telle concentration de forces de gendarmes mobiles » avec le déploiement de 29 escadrons contre 4 en temps normal, observe le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie…

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