Marineland d’Antibes : la passe d’armes entre les associations animalistes et le parc se poursuit

Le Figaro Nice

Le sort des mammifères marins du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) fait l’objet d’une nouvelle bataille entre les associations animalistes et la direction du parc alors qu’une audience concernant les orques se tenait à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), mardi. Le parc animalier avait fait appel de la décision du tribunal de Grasse, en janvier, de lui interdire le déplacement de ses cétacés tant qu’une expertise sur leur état de santé n’avait pas été rendue. Ce recours en justice avait été formulé par l’association One Voice, qui craint depuis l’an dernier un départ précipité des deux dernières orques vers des centres d’attraction au Japon.

La décision, mise en délibéré, sera rendue le 5 décembre, ce qui permettra d’en savoir un peu plus sur le réel avenir de Wikie et Keijo après les décès de Moana en octobre 2023 et d’Inouk en mars 2024, ce qui avait relancé la polémique sur les conditions de captivité de ces animaux. Mais d’ici décembre 2026, ces orques ne pourront plus rester à Antibes au regard de la loi pour lutter contre la maltraitance animale, votée en novembre 2021.

Si d’un côté, Marineland semble chercher une solution avant cette date, les associations animalistes militent pour arrêter les spectacles et les placer dans un sanctuaire marin, des lieux qui n’existent pas (encore) et qui ne font pas consensus : ces animaux, nés en captivité, n’ont connu que les bassins du parc.

Des otaries et phoques vers Madrid

Après un regroupement de militants à l’appel de plusieurs associations de protection animale devant le Marineland d’Antibes en août, d’autres étaient encore présents, mardi, devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Le même jour, des représentants de One Voice se sont inquiétés d’un nouveau transfert controversé d’otaries et de phoques vers une structure en Chine. Chose qu’a rapidement démentie la direction du parc, qui préfère pourtant, depuis le début des polémiques, garder le silence face aux rumeurs et attaques.

Une dizaine de ces mammifères marins vont bien partir mais dans un zoo à Madrid, fait savoir Marineland, «dans le cadre d’un programme européen d’échanges assez classique concernant la reproduction des espèces». Une «minorité» des animaux du parc antibois - qui en compte une vingtaine, en plus de manchots ou de flamants roses - sont concernés, précise la direction. Lors de l’audience concernant le cas des orques, le parc n’a pas défendu un caractère d’urgence à les déplacer mais a insisté sur la longueur des procédures d’ici à fin 2026.