C’est un constat inquiétant dont la France se passerait volontiers. Toutes les quatre minutes, une voiture est volée dans l’Hexagone. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 140 269 véhicules ont ainsi été dérobés en 2024. Il s’agit de l’un des taux de sinistralité parmi les plus élevés d’Europe, avec l’Italie. Un phénomène en constante augmentation depuis les années Covid. La situation est d’autant plus préoccupante que 94 % des véhicules sont volés avec des engins électroniques souvent en vente libre sur internet.
Pour les entreprises, ces vols représentent un coût important, non seulement parce qu’ils privent le collaborateur concerné de mobilité et l’empêchent de mener ses missions mais également en matière de gestion de sinistres et d’augmentation des primes d’assurance.
Un interlocuteur unique pour l’Europe
La triste performance française, parmi les plus élevées d’Europe avec l’Italie, a incité l’américain CalAmp, le spécialiste des technologies radio, à revenir sur notre marché avec sa filiale LoJack. « Nous sommes ainsi le seul opérateur à être présent dans vingt-cinq pays dans le monde entier et à proposer un ancrage européen avec l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France. C’est un atout énorme pour les entreprises qui opèrent dans plusieurs pays européens et qui nous font confiance : elles ont un interlocuteur unique », explique Benoist Gary, le directeur de LoJack France. Avec « seulement » 39 000 véhicules volés, l’Allemagne ne fait pas partie des marchés prioritaires. L’enjeu pour LoJack, qui traite en moyenne 4 100 dossiers à l’échelle européenne par an (hors France), c’est de pouvoir récupérer les véhicules avant qu’ils ne se volatilisent dans la nature et qu’ils soient, par exemple, localisés dans un pays hostile par la balise embarquée à bord. « Tout se joue les deux premiers jours du vol », assure Benoist Gary. « Nous conseillons à nos clients de nous prévenir avant même le dépôt de plainte pour que l’on interroge nos systèmes. » Chez LoJack, qui distribue le service BMW Security en Europe, outre la balise de localisation, des boîtiers connectés sont aussi proposés pour connaître le kilométrage et l’état du véhicule et ainsi gérer finalement une flotte. Pour prévenir le risque de non-restitution de la voiture à la fin du contrat de location ou de loyer impayé, de plus en plus de boîtiers sont installés. Dans certains cas, le moteur peut être coupé à distance. Les tarifs varient de 899 euros pour la balise (4 ans d’abonnement) à 1 499 euros pour déployer une solution complète.