Concertations sur les retraites : le syndicat Force ouvrière claque la porte, dénonçant "mascarade"
Un premier départ. Le syndicat Force ouvrière (FO) a décidé jeudi 27 février de quitter la table des concertations sur les retraites, une quinzaine de minutes après le début de la première réunion entre partenaires sociaux, refusant de participer à une "mascarade" selon son négociateur. "Pour nous, c'est terminé. Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu'effectivement la seule solution, c'est d'allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays", a lancé le négociateur de FO Michel Beaugas, en sortant des locaux des services du Premier ministre où se tenait ce rendez-vous.
Au début de la réunion, une fois tous les participants assis, Michel Beaugas a demandé à faire une déclaration liminaire pour annoncer directement son départ, a-t-il dit à la presse. Les autres participants ont poursuivi les discussions. "Ni le format, ni le périmètre, ni la méthode ne nous conviennent" et la lettre envoyée mercredi soir aux partenaires sociaux par le Premier ministre François Bayrou pour cadrer les débats "a fini par nous convaincre de ne pas venir", a poursuivi le syndicaliste.
Cette lettre, qui fixe les objectifs à atteindre et réclame aux partenaires sociaux de rétablir l'équilibre financier du système de retraites à horizon 2030, "est un vrai carcan" qui "réduit le champ des possibles", a-t-il ajouté. L'ensemble des syndicats présents réclament une abrogation de la réforme des retraites de 2023 et de sa mesure phare, le décalage de l'âge de départ de 62 à 64 ans.