Un homme violemment tué par un codétenu à la prison de Rennes

Un homme de 25 ans a été tué dans sa cellule à la prison de Rennes-Vezin samedi dernier, rapporte jeudi 19 juin ICI Armorique (ex-France Bleu). Il est mort d’une hémorragie interne, dans des circonstances extrêmement violentes, victime vraisemblablement de son codétenu qui a "reconnu les faits", selon le communiqué du procureur de la République de Rennes publié mercredi.

Lors de sa garde à vue, il a expliqué que son codétenu souffrait d’encoprésie, une forme d'incontinence fécale, et "se retrouvait donc régulièrement avec des excréments" sur lui. Ce qu’il ne supportait pas, notamment les odeurs. Il a indiqué avoir "demandé à changer de cellule".

Il a aussi reconnu avoir commis des violences depuis plusieurs jours et plus encore le jour du meurtre, particulièrement violent. La victime est morte d’une hémorragie interne, à la suite de nombreuses lésions, au visage, au tronc et aux jambes, ainsi que des brûlures aux pieds et dans le dos et des signes de fractures de côtes.

Un meurtre qui ne passera "sous silence", préviennent les avocates de la famille

Mis en examen pour meurtre, torture ou acte de barbarie, le meurtrier présumé a été placé en détention provisoire dans un autre établissement pénitentiaire. Son casier judiciaire compte 23 mentions, notamment des condamnations pour violences aggravées. Il purgeait à Rennes-Vezin, une peine de 8 mois d’emprisonnement pour détention non autorisée de stupéfiants en récidive. La victime, elle, purgeait une peine de 5 mois d’emprisonnement pour violences sur un fonctionnaire de police sans incapacité. Son casier comptait 8 mentions, notamment pour des faits de violence.

Ses proches, "saisis d'effroi", ont appris mercredi "les conditions terribles et inhumaines dans lesquelles Alexis aurait été sauvagement tué", écrivent les deux avocates rennaises associées Gwendoline Tenier et Amina Saadaoui. Elles ajoutent que leurs clients "n’entendent pas que le meurtre d’Alexis soit passé sous silence, comme c’est malheureusement trop souvent le cas lorsque la vie s’arrête entre les murs d’une prison".