La pharmacie, le magasin de prêt-à-porter, le fleuriste, le traiteur japonais… Tracts en main, Yaël Braun-Pivet descend la rue commerçante du Vésinet, commune huppée de 15.000 habitants des Yvelines. Ce jeudi 20 juin, le gérant de l’épicerie fine ne reconnaît pas à première vue la députée sortante, une marinière sous son blazer, sneakers blanches aux pieds. « J’étais la première présidente de l’Assemblée », lui dit-elle, cinq soutiens et élus derrière elle. « Ah, mais oui ! », se reprend-il. « Quand je dis la première, c’est la première ! », insiste-t-elle dans un sourire. Obligée de parler de sa fonction à l’imparfait depuis qu’Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale, le 9 juin.
Au coin de la rue, au milieu des grands crus, un autre caviste lui confie sa stupeur : « Pourquoi cette idée de dissolution ? Beaucoup disent que c’est une grosse bêtise… » Yaël Braun-Pivet n’essaie pas de défendre l’arbitrage présidentiel, qui la contraint de repartir en campagne pour les législatives…