Droits de douanes : ArcelorMittal envisage de délocaliser certaines activités support d'Europe vers l'Inde
Quelques heures après de nouvelles annonces de Donald Trump sur l'acier et l'aluminium, le sidérurgiste ArcelorMittal a affirmé, mardi 11 février, envisager la délocalisation de certaines de ses activités support d'Europe vers l'Inde. L'initiative, présentée lors d'un Comité d'entreprise européen, "consiste à étudier la possibilité de poursuivre le regroupement de certaines activités support, en développant notre centre de services partagés pour réaliser certaines de ces activités en Inde", a précisé le groupe dans une déclaration écrite transmise à l'AFP.
"L'industrie européenne de l'acier est confrontée à un certain nombre de défis majeurs qui menacent l'avenir de la production d'acier sur le continent", a ajouté ArcelorMittal. Le président américain a signé lundi soir deux décrets instituant des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium, à compter du 12 mars prochain.
Plusieurs pays concernés, dont la France
Alors que la sidérurgie européenne est déjà déstabilisée par la surproduction chinoise, la branche européenne d'ArcelorMittal "se mobilise pour relever ces défis, notamment en se concentrant sur la poursuite de la réduction des coûts qui ne sont pas directement liés à la production d'acier", a souligné l'entreprise, qui n'a pas chiffré à ce stade les suppressions de postes potentielles.
Les équipes visées par l'étude "sont réparties actuellement dans 31 entités juridiques couvrant les trois segments européens [produits plats, produits longs et solutions de distribution] en France, Pologne, Belgique, Espagne, Allemagne, Italie et Royaume-Uni", a indiqué un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.