L’Émirat du Qatar, qui dialogue avec l’État hébreu depuis trois décennies tout en abritant la branche politique du Hamas, s’est imposé comme le médiateur tout indiqué pour négocier la libération d’otages israéliens dès leur capture, le 7 octobre dernier, par les islamistes palestiniens.
Contrairement à une prise d’otages classique, la recherche d’intermédiaires pour entrer en contact avec les geôliers était, cette fois, superflue. Tous les canaux convergeaient vers Doha, la capitale de ce minuscule émirat richissime, qui s’est fait une spécialité de faciliter des libérations d’otages parce qu’il dialogue avec les entités radicales ou terroristes auxquelles les Occidentaux ne parlent pas.
Les dirigeants israéliens, américains - y compris les chefs de la CIA et du Mossad - mais aussi français ont immédiatement appelé l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani, pour tenter de dénouer cette prise d’otages, hors norme par son nombre et par la publicité que ses acteurs lui confèrent, contrairement…