Felix Lebrun au sommet, Norris grapille sur Verstappen, Mpetshi sacré… Les infos sport du week-end

Les événements sportifs qu'il ne fallait pas rater, le résumé des cinq grands championnats de football et l'image du week-end... Voici le Récap' sports de France 24.

  • Tennis de table : Felix Lebrun sacré en WTT Champions chez lui

Félix Lebrun, 18 ans, est devenu dimanche le premier Français à remporter un tournoi WTT Champions en battant en finale, à Montpellier, le Japonais Tomokasu Harimoto, quatre sets à un.

Porté par le public de la Sud de France Arena de Montpellier, le septième pongiste mondial s'est imposé face au N°8 mondial 11-7, 11-9, 11-6, 8-11, 11-4 dans l'Hérault, là où il est né et s'entraîne. Le WTT Champions, tournoi de deuxième niveau sur le circuit mondial juste après les Grands Smashs (équivalents des tournois du Grand Chelem en tennis), était organisé pour la première fois en France cette année. La ville de l'Hérault ambitionne désormais de devenir la "capitale du ping français".

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Considéré d'ores et déjà comme l'un des as du ping mondial, Félix est venu conclure un mois d'octobre démentiel pour les frères Lebrun. Il y a une semaine à peine, avec Alexis Lebrun, il avait été sacré champion d'Europe en double, le même jour que l'intronisation de son aîné (21 ans) en simple. Deux mois plus tôt, les frangins avaient récolté deux médailles de bronze au JO, en simple pour Félix et par équipes avec Simon Gauzy.

  • Formule 1 : Norris continue à grapiller malgré un Verstappe en mode "Mad Max"

Carlos Sainz a remporté le Grand Prix du Mexique en Formule 1 dimanche devant Lando Norris, deuxième du championnat et qui reprend dix points pour la couronne mondiale à son rival Max Verstappen, 6e après avoir été pénalisé.

En tête du GP durant neuf tours (sur 71) – dont la majorité passée derrière la voiture de sécurité après l'accrochage entre le Japonais Yuki Tsunoda (Racing Bulls) et Alexander Albon (Williams) – le champion en titre a ensuite progressivement rétrogradé. D'abord doublé par Sainz, le naturel de "Mad Max" est revenu au galop et il a joué des coudes avec Norris pour conserver sa deuxième place. Mais c'était sans compter sur Leclerc qui, 4e et opportuniste, a profité de la bataille entre le Néerlandais et le Britannique pour les doubler.

Dans son duel face à Norris, Verstappen a d'ailleurs perdu gros puisque les commissaires l'ont jugé coupable d'avoir poussé l'Anglais hors des limites de pistes, mais aussi d'avoir quitté la piste quatre virages plus loin, gagnant ainsi un avantage. Pour ces infractions, le triple champion en titre – jugé "dangereux" par Norris – a écopé de deux pénalités de dix secondes chacune, effectuées lors de son premier arrêt au stand. Ressorti 15e, il a finalement terminé 6e du GP, derrière les deux Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell.

  • Tennis : le Français Giovanni Mpetshi Perricard sacré à Bâle

Le Français Giovanni Mpetshi Perricard a décroché dimanche à Bâle son premier titre dans un tournoi ATP 500, la catégorie de tournois la plus importante après les Grands Chelems et les Masters 1000.

Le 50e joueur mondial, assuré d'obtenir dès lundi le meilleur classement de sa carrière grâce à sa victoire, a battu l'Américain Ben Shelton 6-4, 7-6 en moins d'une heure et demie, s'adjugeant à 21 ans son deuxième titre après le tournoi ATP 250 de Lyon au printemps.

À la veille du Masters 1000 de Paris, où les deux finalistes ont prévu de s'aligner, Mpetshi Perricard a bâti sa victoire sur une qualité de service exceptionnelle, alignant 22 aces dimanche (et 109 sur les cinq matches qu'il a joués à Bâle).

  • Hervé Renard de retour en Arabie saoudite

"Il est de retour" : Hervé Renard revient comme sélectionneur de l'Arabie saoudite après son passage entre 2019 et 2023, a annoncé samedi la fédération saoudienne. Après avoir quitté l'équipe de France féminine à l'issue des Jeux olympiques, il remplace l'Italien Roberto Mancini pour un contrat de deux ans, selon une source proche proche des négociations. 

Avec la sélection saoudienne, le double vainqueur de la CAN (2012 avec la Zambie et 2015 avec la Côte d'Ivoire) avait signé un exploit en battant fin novembre 2022 l'Argentine de Lionel Messi (2-1) en phase de groupe de la Coupe du monde au Qatar.

Le PSG humilie Marseille, Nice et Lens vainqueurs de leur derby

Le PSG a surclassé 3-0 l'Olympique de Marseille, réduit à dix une grande partie du match au Vélodrome dimanche soir. Le "clasico" se voulait pourtant l'un des plus serré de ces dernières années. Il n'y a finalement pas eu de match, tant les Marseillais sont passés au travers, même s'ils n'ont pas été aidés par l'exclusion d'Amine Harit, survenue à la 20e minute.

Dominés dès l'entame du match, les Olympiens n'ont jamais créé de dangers et ont été sifflés copieusement par le Vélodrome après la rencontre. À la mi-temps, Paris menait 3-0 grâce à aux buts de Neves (7e), Balerdi (29e c.s.c.) et Barcola (40e), ce qui ne lui était jamais arrivé à Marseille, toutes compétitions confondues.

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À l'inverse, la seconde période a été ennuyante, hormis une nouvelle occasion immanquable pourtant ratée par Ousmane Dembélé, seul devant le but. Avec cette victoire, le PSG se détache de six points de l'OM (3e avec 17 points) et de trois points des Monégasques (2e avec 20 points), battus pour la première fois de la saison et la première fois depuis fin avril.

En effet, plus tôt dans la soirée, c'est Nice qui a remporté le derby de la côte d'Azur (2-1), infligeant au passage sa première défaite à Monaco.

Dans l'autre derby de cette 9e journée, Lille s'est imposé in extremis face à Lens (2-0) grâce à deux buts inscrits dans les dernières minutes du match. Au bout de l'ennui, cette rencontre qui avait tout d'un match nul à oublier a tourné à l'avantage du Losc, finalement auteur du coup parfait, en arrachant la victoire chez son rival historique.

Les Dogues sont portés par une force supérieure actuellement, à l'image de ce succès inespéré, trois jours après un exploit contre l'Atlético (3-1) à Madrid en Ligue des champions grâce à trois buts chanceux.

La Juventus Turin et l'Inter se partagent les points dans un match dingue

Avec ses huit buts et son scénario fou, la 252e édition du "derby d'Italie" entre l'Inter Milan et la Juventus a marqué l'histoire dimanche, mais ce nul (4-4) fait surtout les affaires du leader, Naples.

Habitués aux courtes victoires ou aux nuls âprement disputés ces dernières saisons lorsque Nerazzurri et Bianconeri se croisent, les 71 000 spectateurs de San Siro ont été gâtés. Ils ont assisté à un choc spectaculaire entre les deux clubs les plus titrés du football italien, avec des rebondissements permettant à chaque équipe de mener (1-0 pour l'Inter, puis 2-1 pour la Juve, puis 4-2 pour l'Inter).

Avec cinq buts inscrits avant la pause et au total six buteurs différents, cette affiche de la 9e journée a affolé les statistiques. C'est bien simple : il faut remonter à juin 1961 pour trouver trace d'un "derby d'Italie" plus prolifique (victoire 9-1 de la Juve).

Si les attaquants se sont régalés, c'est aussi grâce aux nombreuses erreurs de marquage et autres gestes incontrôlés des défenseurs. La Juventus Turin, qui n'avait encaissé qu'un seul but en série A avant ce dimanche, a ainsi offert deux penalties à l'Inter, transformés par Piotr Zielinski (15e et 37e), après des fautes grossières de Danilo sur Marcus Thuram et de Pierre Kalulu pour un contact avec Denzel Dumfries.

Ce "derby d'Italie" a aussi été marqué par des exploits de part et d'autre, avec les appels de Marcus Thuram, même s'il n'a pas marqué, qui ont fait souffrir la défense de la Juve, les accélérations de l'attaquant de la Juve Francisco Conceicao et le doublé (71e et 82e) de son coéquipier Kenan Yildiz, entré à l'heure de jeu. 

Ce nul profite à Naples, qui totalise 22 points après son court succès face à Lecce (1-0) samedi. L'Inter, qui avait remporté ses trois derniers matches de championnat, reste 2e. Mais avec 18 points, les Milanais accusent désormais quatre longueurs de retard sur le Napoli, qu'ils affronteront le 10 novembre. La Juve, dont la dernière victoire dans le "derby d'Italie" remonte à mars 2023, conserve sa 3e place avec 17 points et pointe déjà à cinq unités des Napolitains.

Manchester City vire en tête tandis que Liverpool arrache le nul contre Arsenal

Mohamed Salah a permis à Liverpool de repartir de son déplacement périlleux à Arsenal (2-2) avec un point, dimanche lors d'une neuvième journée qui a ramené Manchester City à la première place d'une Premier League à suspense.

Les regards étaient tournés vers l'Emirates dimanche, et le sommet entre Arsenal et Liverpool n'a pas déçu, avec une tension constante, des buts et un partage des points qui n'arrange aucun des belligérants.

Manchester City (1er, 23 points), quadruple champion d'Angleterre en titre, passe en tête après sa victoire étriquée la veille contre Southampton (1-0), la nouvelle lanterne rouge.

Liverpool est dans sa roue (2e, 22 points) tandis qu'Arsenal (3e, 18 points) apparaît un peu décroché, huit jours après avoir subi sa première défaite de la saison, contre Bournemouth en infériorité numérique.

L'autre équipe de Manchester, United, a quant à elle prolongé son pénible début de saison avec une quatrième défaite en championnat, à West Ham (2-1), qui renvoie Erik ten Hag à une dangereuse quatorzième place.

Le FC Barcelone gifle le Real Madrid chez lui

Audacieux tactiquement, le FC Barcelone a corrigé le Real Madrid (4-0) samedi sur la pelouse du Santiago Bernabéu, grâce à un immense Robert Lewandowski, auteur d'un doublé en deux minutes, qui a éclipsé les deux stars madrilènes Kylian Mbappé et Vinicius Junior.

Avec son armada de stars, son probable futur Ballon d'Or, et les immenses attentes autour de la première de Kylian Mbappé dans le Clasico, on aurait presque oublié que le Barça, aussi, comptait dans ses rangs un attaquant de classe mondiale.

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A 36 ans, Robert Lewandowski a douché les supporters madrilènes avec un doublé clinique en l'espace de deux minutes en seconde période (54e et 56e), rappelant, à ceux qui en doutaient peut-être, qu'il restait l'un des meilleurs numéro 9 du monde.

Auteur de ses treizièmes et quatorzièmes buts en championnat, le Polonais a récompensé, avec expérience et sang-froid, une prestation collective barcelonaise pleine d'audace, terminée en démonstration avec deux autres buts du prodige espagnol Lamine Yamal, son premier dans un Clasico (77e), et du Brésilien Raphinha (84e).

Ce Barça new-look (1er, 30 points) conforte sa place de leader du championnat espagnol avec six longueurs d'avance sur son grand rival, champion en titre. Pourtant, les joueurs d'Hansi Flick ont longtemps joué avec le feu avec un positionnement très haut sur le terrain et une volonté de se projeter vite vers l'avant qui va à rebours de leur football de possession.

Pour son premier Clasico sous le maillot merengue, l'attaquant français Kylian Mbappé, auteur de deux buts refusés (30e, 66e), n'a pas réussi à en profiter et a finalement vécu une soirée cauchemardesque en étant systématiquement pris au piège du hors-jeu par la défense barcelonaise, puis mis en échec par le gardien catalan Inaki Pena (61e, 65e)

Le Bayern Munich résiste à la pression et reste en tête

Le RB Leipzig a enchaîné samedi une quatrième victoire de rang dans le championnat d'Allemagne, en renversant Fribourg (3-1), et s'installe en tête de la Bundesliga, mettant la pression sur le Bayern Munich. Mais les Bavarois n'ont pas tremblé dimanche en s'imposant 5 à 0 contre la lanterne rouge Bochum.

Avec six victoires et deux nuls, les hommes de Vincent Kompany totalisent 20 points, autant que le RB Leipzig qu'ils devancent à la différence de buts (+22 contre +11) pour le confortable fauteuil de leader, qu'ils occupent depuis la troisième journée.

Le Bayern a ouvert le score à la 16e minute sur un magnifique coup franc du Français Michael Olise à l'entrée de la surface de réparation, et a doublé la mise par Jamal Musiala dix minutes plus tard. En seconde période, Harry Kane a profité d'un slalom de Jamal Musiala au cœur du milieu de terrain de Bochum pour inscrire son neuvième but de la saison en Bundesliga (le 14e en ajoutant les 5 en Ligue des champions) du pied gauche.

La banderole de PSG-OM

"Retailleau soutien n°1 de la manif pour tous. Et c'est nous les homophobes ?", indique la banderole des supporters de l'OM.
"Retailleau soutien n°1 de la manif pour tous. Et c'est nous les homophobes ?", indique la banderole des supporters de l'OM. © Miguel Medina, AFP

Des supporters de l'OM ont déployé dimanche au Stade Vélodrome une banderole visant le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui s'est engagé cette semaine à prendre des mesures en cas de chants homophobes dans les stades de football.

"Retailleau soutien n°1 de la manif pour tous. Et c'est nous les homophobes ?", pouvait-on lire sur cette banderole déployée à la mi-temps en bas du Virage Sud, dans le secteur du Commando Ultras, un des principaux groupes de supporters marseillais.

Lors d'une réunion organisée jeudi au ministère de l'Intérieur en présence des instances du football français, les autorités ont assuré que les matches pourraient être interrompus en cas de chants homophobes ou racistes.

Le 19 octobre, au Parc des Princes, lors du match PSG-Strasbourg, des supporters parisiens ont repris des chants homophobes contre l'OM pendant une dizaine de minutes.

Dimanche au Stade Vélodrome, d'autres chants homophobes sont brièvement descendus des tribunes.

Avec AFP