« Cryptogate » : Javier Milei au cœur du scandale en Argentine pour avoir fait la réclame d’une arnaque pyramidale sur X

Le président argentin, flingueur de l’État régulateur, est catapulté au cœur d’un scandale financier : le cryptogate. Des milliers de personnes ont été arnaquées, après avoir investi dans un ersatz de cryptomonnaie, la $Libra, que Javier Milei a promu sur X, au nom de la « liberté d’entreprendre » si chère au locataire de la Casa Rosada.

Depuis, l’opposition appelle à sa démission ; le chef de l’État, qui s’est empressé de supprimer son tweet, a diligenté une enquête de la Commission des fraudes tandis qu’une centaine de petits porteurs escroqués ont déposé plainte contre lui. « Un crypto-escroc », s’est indignée l’ancienne présidente Cristina Kirchner.

L’apôtre des libertariens est rattrapé par la dangerosité des idées qui l’ont porté au pouvoir. Le « fou », tel qu’il se surnomme, nie toute implication dans cette arnaque 2.0 qui a rapporté, en quelques heures, plusieurs millions de dollars à ses promoteurs.

Mais des utilisateurs des réseaux sociaux des géants de la tech – ceux-là mêmes qui partagent des affinités politiques avec l’Argentin – n’ont pas manqué d’exhumer des clichés où l’on voit Javier Milei prendre la pose avec Julian Peh de Kip Protocol, désigné comme l’un des créateurs de la $Libra, une sorte de « memecoin » à l’origine à but humoristique, mais transformé en un produit spéculatif.

On aurait tort de circonscrire l’affaire à l’Argentine. La cryptomania de Trump – lui aussi grand ami de Milei – a conduit au grand « nettoyage » au sein de l’administration états-unienne. Officiellement, Elon Musk tance sa « bureaucratie ». En réalité, elle est perçue comme une entrave aux manœuvres spéculatives les plus folles des maîtres de Washington. Le locataire de la Maison-Blanche a limogé Gary Gensler, le chef de la commission chargée du contrôle des opérations et des marchés financiers. L’homme n’a rien d’un vilain wokiste ; il envisageait d’introduire quelques règles sur les marchés des monnaies virtuelles.

Autant dire une entrave à la frénésie spéculative du clan Trump qui, avec sa plateforme de change de cryptomonnaies, a décuplé son patrimoine financier. Même la Banque centrale est désormais considérée comme un obstacle à son projet de privatisation de la monnaie. À ce business-là, on ne sait qui du capitalisme ou du libertarianisme finira par dévorer l’autre.

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