Ligue 1 : sans forcer son talent, le PSG fait dans le classique face à l’OM
Du Classique. Comme si souvent depuis le début de l’ère qatarienne, le PSG a dominé son meilleur ennemi marseillais (3-1) dimanche, au Parc des Princes, pour le compte de la 26e journée de Ligue 1. 26e victoire sur les 32 dernières confrontations, quatre nuls et deux défaites. Capitaine d’un soir, un choix en forme de message de Roberto De Zerbi, l’ancien Titi Adrien Rabiot a eu droit à un accueil houleux dans l’avant-match. Les Ultras parisiens ont ensuite déployé de nombreuses banderoles très (trop) épicées pendant la partie, visant notamment sa mère et agent, Véronique. De mauvais goût… Pour le reste, Paris, qui avait visiblement les jambes lourdes après son exploit à Liverpool (0-1 ap, 1-4 tab) mardi dernier, en Ligue des champions, a fait un pas de plus vers le titre et pourrait même être sacré lors de la prochaine journée. Dauphins, les Marseillais sont relégués à 19 longueurs au classement de L1.
Si la première alerte était marseillaise, avec un coup franc de Gouiri pour chauffer les gants de Donnarumma (2e), Paris mettait progressivement le pied sur le ballon. Rulli devait vite sortir le grand jeu face à Mendes (11e). Abandonné à son triste sort, le portier argentin ne pouvait en revanche rien face à Dembélé, mis sur orbite par Ruiz et qui le faisait tourner en bourrique avant de marquer dans le but vide (1-0, 17e). A défaut de pilonner le but marseillais, Paris avait clairement la main dans le jeu. Et puis… plus rien. Le coup de la panne, d’un coup d’un seul.
Le PSG assoupi, déconnecté, à l’image de Mendes qui dormait et devait stopper Nadir illégalement. Sieste sanctionnée d’un avertissement (26e). Et d’un coup franc à l’entrée de la surface pour l’OM. Gouiri pour l’exécuter, renvoyé par le mur, Nadir contré, corner (27e). Le début d’un temps fort olympien, avec plusieurs situations et notamment Donnarumma obligé de se détendre sur une lourde frappe de Rongier (31e). 15 grosses minutes de domination marseillaise, avec de la pression, des intentions, du caractère. La fête ne durait pas plus longtemps. Premier contre sur lequel Cornelius sauvait la maison, alors que Mendes cherchait Dembélé (38e). La sentence ne tardait pas à tomber : ouverture millimétrée de Hakimi pour Ruiz, qui donnait un caviar à Mendes (2-0, 42e). Facile. L’OM avait la volonté de jouer, mais pas la gestion de la profondeur. Un coup d’accélérateur a suffi à Paris (2-0 MT).
Lirola en fossoyeur de l’OM
Peu après la reprise, Dembélé, l’homme aux 22 buts en 2025, manquait une occasion en or de tuer le suspense (51e). Suspense relancé par Gouiri sur une passe décisive de… Mendes (2-1, 51e). Si brillant contre Liverpool et face à Mo Salah, le Portugais n’y était pas. Un but qui avait le mérite de réveiller… les Parisiens, avec ce poteau de Dembélé (60e) et cette parade de Rulli face à Zaïre-Emery (62e). Le machine rouge et bleue n’était toutefois pas aussi implacable qu’à l’accoutumée, à l’image des libertés laissées à Greenwood (67e), tout juste entré en jeu.
Problème ? Paris n’avait même pas besoin de forcer : les Olympiens creusaient leur propre tombe. En l’occurrence, Lirola a magnifiquement repris un centre… de Hakimi pour tromper Rulli (3-1, 75e). Hara-kiri… Gouiri et Merlin tentaient de faire encore douter Donnarumma (78e, 79e). Las, la messe était dite. Barcola, Lee ou encore Vitinha manquaient de justesse dans le dernier geste (83e, 85e, 87e, 88e). Et on en restait sur ce score de 3-1 en faveur des Parisiens, qui n’ont pas forcé leur talent mais peuvent partir en sélection avec le sentiment du devoir accompli.