Raphaël Glucksmann est la tête de liste aux élections européennes du Parti socialiste et du microparti Place publique qu’il a créé en 2018. À quelques jours du scrutin, la surprise des sondages (14% dans la dernière vague du sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Le Figaro) se félicite de la nouvelle offre politique qu’il contribue à créer à gauche. Il insiste également sur ses divergences fondamentales avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et appelle à l’humilité de son camp face au probable très bon score du Rassemblement national.
LE FIGARO. - Vous êtes le troisième homme surprise de cette élection. Comment l’expliquez-vous ?
RAPHAËL GLUCKSMANN. - Nous faisons quelque chose d’étrange en France : nous répondons à la question posée par l’élection. Et cette question est : quelle Europe voulons-nous ? Lorsque je me suis lancé dans cette campagne en disant que j’allais parler d’Europe partout, on m’a dit que l’Europe, c’était ennuyeux et que j’allais endormir tout le monde…