EN DIRECT - Gouvernement Bayrou : les «derniers réglages» avant l’annonce officielle

«ll y a eu des contacts (...) mais pas de proposition», a répondu le député européen sur TF1 au sujet des ses échanges avec François Bayrou qui doit annoncer prochainement la composition de son gouvernement.

«Je ne crois aux débauchages individuels mais aux accords politiques. J’ai été très clair depuis le début», a-t-il ajouté.

Les échanges se sont poursuivis tout le week-end, dans l’espoir de trouver un accord. Si François Bayrou avait souhaité des réponses dès vendredi sur un engagement des Républicains en faveur d’une non-censure et d’une participation au gouvernement, le premier ministre n’était toujours pas parvenu, dimanche soir, à offrir les garanties exigées par les deux chefs de file de la droite parlementaire, Laurent Wauquiez (Assemblée) et Mathieu Darnaud (Sénat). À 18h, les deux élus attendaient toujours une confirmation écrite de Matignon, avec bon espoir cependant que celle-ci leur parvienne sans surprise.

Du côté de Laurent Wauquiez, on reconnaissait certaines convergences mais on réclamait encore des précisions sur les intentions du chef du futur gouvernement. Le patron des députés LR a eu l’occasion de l’expliquer par visioconférence à ses troupes, samedi soir à 20h45. L’élu de la Haute-Loire leur a dressé un état des lieux des discussions en soulignant plusieurs points : la feuille de route serait globalement commune sur l’agriculture, et le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau aurait obtenu gain de cause sur le régalien. Reste que le compte n’y serait pas encore sur deux thèmes majeurs : la revalorisation du travail et le budget, où la droite exige des lignes claires sur la réduction de la dépense publique.

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La composition d’un gouvernement répond à un subtil dosage devant notamment respecter les équilibres politiques, la parité entre hommes et femmes, et les susceptibilités de personnes. Les ministres devront surtout préparer dans l’urgence un budget pour 2025, sous la pression des oppositions et des marchés financiers.

Les noms de l’ex-première ministre Élisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure des Républicains (LR). Ce dernier, cité pour la Justice, est un irritant pour le Rassemblement national, qu’il a longtemps combattu.

Quant à Gerald Darmanin, ex-LR rallié à la macronie, il a publiquement fait acte de candidature pour le Quai d’Orsay où l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (MoDem) aimerait rester.

À gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être «prêt» à rejoindre le gouvernement, vantant sa «relation de confiance» de longue date avec François Bayrou.

Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) et Bruno Retailleau (Intérieur) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.

Samedi soir, le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation de son parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre «avec des précisions sur la feuille de route» notamment budgétaire. Il avait cependant indiqué qu’il n’entrerait pas lui-même dans l’équipe Bayrou après avoir ambitionné de prendre le portefeuille des Finances.

L’entourage de François Bayrou a fait savoir dimanche que le premier ministre en était «aux derniers réglages de son gouvernement». Plusieurs échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron ont eu lieu dimanche, ainsi qu’un entretien dans la soirée à l’Élysée.

«Cela avance. (...) La structuration des grands pôles ministériels est fixée», avait assuré durant le week-end le président des députés MoDem, Marc Fesneau, proche de François Bayrou, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée «en une seule fois» et «avant Noël».

Nouveau report et feuilleton connu. Donnée comme probable dimanche soir, la présentation du gouvernement de François Bayrou a été repoussée, ce qui laisse très peu de possibilités pour une annonce avant Noël, objectif affiché par le premier ministre.

De nominations de premiers ministres en remaniements, la classe politique s’est habituée à devoir patienter au gré des ajustements de calendriers de l’exécutif.

Une annonce est désormais envisagée ce lundi 23 décembre, une date que l’Élysée et Matignon voulaient éviter car elle correspond à la journée de deuil national pour Mayotte décrété par le président Emmanuel Macron après le passage du cyclone Chido qui a dévasté le département d’outre-mer. Une minute de silence doit être observée dans tout le pays à 11 heures en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s’élève à 35 morts et 2.500 blessés.

Si l’annonce devait être encore retardée, le gouvernement ne serait connu que mardi 24 décembre, veille de Noël et début de la trêve des fêtes de fin d’année.

Bonjour et bienvenue à tous dans ce direct consacré à l’annonce imminente du prochain gouvernement.

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