Investiture : ces 35 mots historiques que Donald Trump va réciter, la main droite en l’air et la gauche posée sur la Bible

Trente-cinq mots, la main droite en l’air et l’autre sur la Bible. Ce lundi 20 janvier, Donald Trump sera investi, pour la seconde fois, président des États-Unis, au Capitole à Washington. Si le discours de chaque nouvel élu est personnel et donc bien différent, quelques lignes sont toutefois citées par tous les présidents élus.

La prestation de serment est exigée par l’article 2, section 1 de la Constitution des États-Unis. Chaque président doit donc se prêter à l’exercice avant de prendre ses fonctions, et prononcer très exactement les 35 mots suivants, en anglais : «Je jure (ou affirme) solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis».

Une tradition lancée par George Washington

En plus de ces mots, les présidents s’appuient traditionnellement sur la Bible. Une coutume entreprise par George Washington, premier président des États-Unis, en 1789, respectée ensuite par tous les locataires de la Maison-Blanche. À l’exception de quatre d’entre eux.

En 1825, John Quincy Adams refuse pour la première fois de prêter serment sur ce texte sacré, préférant s’appuyer sur un livre de droit contenant le texte de la Constitution. Ce qui sera reproduit en 1853 par Franklin Pierce, élu président quelques jours après avoir perdu son fils de 11 ans dans un accident de train auquel lui et sa femme ont survécu.

Pas de Bible à disposition

Par la suite, en 1901, Theodore Roosevelt s’est dispensé de prêter serment sur la Bible, n’en ayant pas à disposition lors de son investiture, quelque peu précipitée en raison de la mort du président William McKinley le jour même. Même scénario pour Lyndon B. Johnson, investi à la hâte à bord du Air Force One en novembre 1963, après l’assassinat de John F. Kennedy. Il aurait prêté serment sur un missel catholique romain, un livre liturgique permettant de célébrer la messe, trouvé dans le tiroir du bureau de Kennedy.

Lors de sa première investiture, Donald Trump avait attiré l’attention en prêtant serment non pas sur une, mais sur deux bibles. La première était celle de l’ancien président Abraham Lincoln investi en 1861, déjà utilisée par Barack Obama en 2009. La seconde était la sienne, reçue durant son enfance. Pour l’heure, impossible de savoir sur quelle Bible Donald Trump va prêter serment ce lundi.