Aux États-Unis, la chasse à l'homme se poursuit, après l'assassinat, très tôt samedi 14 juin, d’une élue locale du Minnesota. Les autorités recherchent Vance Boelter, 57 ans, dont l'image, un chapeau de cow-boy sur la tête, a été captée quelques heures après ses attaques par une caméra de sécurité.
Déguisé en policier, c’est donc lui qui est soupçonné d'avoir blessé grièvement par balle un élu local démocrate et sa femme avant de viser une autre élue Melissa Hortman et son mari à quelques kilomètres de là, les tuant, cette fois, tous les deux. Ces attaques étaient "politiquement motivées", a affirmé le gouverneur de l'État.
Après des échanges de tirs avec la police Vance Boelter a pu s’enfuir en abandonnant un véhicule dans lequel se trouvait une liste de près de 70 cibles potentielles, dont les deux élus visés, ainsi que les adresses de cliniques d'avortement. Un homme très croyant, employé d'une entreprise de sécurité, mais aussi de pompes funèbres, selon l'un de ses amis. Il aurait voté pour Donald Trump en novembre dernier.
Un climat de violence politique
Cet assassinat "politique" intervient dans un climat toujours plus tendu aux États-Unis. Ce drame a d'abord une dimension locale puisqu'il intervient après une session du congrès du Minnesota particulièrement tendue entre démocrates et républicains. Melissa Hortman et l'autre élu visé y jouaient un rôle important. Leurs visages étaient connus.
Mais ce climat de violence politique se propage en fait depuis des années avec des passages à l'acte réguliers. La Maison du gouverneur de Pennsylvanie a été incendiée il y a quelques mois, sans parler des deux tentatives d'assassinat contre Donald Trump en 2024. Le président américain n'est pas étranger à tout cela, lui qui multiplie, au quotidien, les propos incendiaires et les invectives violentes. Encore samedi matin, il insultait le gouverneur de Californie avant d'affirmer que "la violence politique ne serait pas tolérée" dans son pays.