Top 14 : accès direct en demi-finales, course à la phase finale, maintien… Les enjeux de la 26e et dernière journée de la phase régulière

Quatre-vingt dernières minutes, et des enjeux à peu près partout. Les sept matchs de la dernière journée de Top 14, dont le coup d’envoi sera donné à 21h05, samedi 7 juin, va figer le classement pour de bon. Hormis le Stade toulousain, assuré de finir premier et de se qualifier directement pour la demi-finale, tous les autres clubs ont quelque chose à jouer, de la deuxième place de demi-finaliste direct à la course à la phase finale. Tour d'horizon des enjeux. 

Qui de Bordeaux ou Toulon accompagnera Toulouse en demi-finales ?

Derrière le leader toulousain, la convoitée place de dauphin, qui garantit une qualification directe pour les demi-finales (et donc d'éviter un barrage) est encore à jouer entre l'Union Bordeaux-Bègles (73 points) et Toulon (72 points). Avec sa victoire lors de la confrontation directe entre les deux équipes la semaine dernière (27-10), le RCT s'est replacé en position de mettre la pression jusqu'au bout sur les Bordelais, même s'ils ont manqué l'occasion de revenir à hauteur en manquant le point de bonus offensif.

Avec un point de retard au classement, les Toulonnais doivent obtenir un meilleur résultat que les hommes de Yannick Bru pour leur passer devant au meilleur des moments. Mais la tâche n'est pas aisée, puisqu'il leur faudra s'imposer sur la pelouse de l'Aviron Bayonnais, toujours invaincu à domicile en championnat, et à la bataille pour le top 6. Et en même temps espérer une contre-performance des récents champions d'Europe à Chaban-Delmas contre la lanterne rouge vannetaise, à la lutte pour le maintien.

Si les deux clubs terminent à égalité de points, en cas de victoire bonifiée toulonnaise et de victoire sans bonus bordelaise, par exemple, elles seront départagées, selon le règlement du Top 14, au "nombre de points terrain obtenus sur l'ensemble des rencontres ayant opposé entre elles les équipes concernées". Ce cas de figure bénéficierait aux Varois, qui ont pris cinq points sur les deux matchs (quatre points d'une victoire + un point de bonus défensif), contre quatre pour les Girondins (quatre points d'une victoire).

Cinq clubs à la bagarre pour la phase finale

La troisième place étant promise au perdant du duel à distance UBB-RCT, il reste trois dernières places de barragiste à pourvoir, pour cinq prétendants. Elles sont pour l'instant occupées par l'Aviron Bayonnais (4e, 64 points), le Castres Olympique (5e, 63 points), et le Stade Rochelais (6e, 62 points), qui conserveront ces positions en cas de victoire dans leur dernier match, respectivement face à Toulon, au Stade Français et à Pau. Bayonne n'a besoin que d'un point pour valider sa qualification, tandis qu'un match nul suffirait aux Castrais. Mais chacune de ces équipes peut également tout perdre et glisser en dehors des places qualificatives, en cas de défaite et de scenarii défavorables sur les autres pelouses. 

Les Clermontois (7es, 59 points) et les Palois (8es, 57 points) sont en embuscade et peuvent encore accrocher une place dans le top 6 s'ils s'imposent et voient des rivaux placés devant eux chuter. Dans ce contexte, l'affrontement entre Pau et La Rochelle vaudra le détour. Ainsi, en cas de large victoire face aux Maritimes (plus de 25 points), combinée à une défaite de l'ASM, les hommes de la Section accrocheraient la sixième place. Mais si les Auvergnats s'imposent sur la pelouse de Montpellier, et que Castres ou La Rochelle perdent, ce sont eux qui seront qualifiés.

Entre Vannes, Perpignan et le Stade français, sauve qui peut

En bas de classement, l'incertitude est aussi totale. Entre le Stade français (12e, 41 points), Perpignan (13e, 40 points) et le RC Vannes (14e, 36 points), il n'y aura qu'un seul sauvé dans l'élite. A l'aube de cette journée, les trois clubs peuvent encore terminer à la dernière place de relégué direct, ou à l'avant-dernière place de barragiste (qui jouera le perdant de la finale de ProD2).  

Les Parisiens sont les seuls à avoir leur destin en mains. Ils assureront leur maintien en cas de victoire bonifiée à Jean-Bouin face à Castres. Tout autre résultat pourrait les mettre sous la menace de leurs poursuivants. Les Catalans, actuels barragistes, qui reçoivent le Stade toulousain, doivent faire mieux que Vannes pour éviter la descente directe, et mieux que le Stade français pour directement valider leur maintien.

Pour les Bretons, collés à la place de lanterne rouge au soir de 23 des 25 journées déjà disputées, le sauvetage direct relèverait presque du miracle. Il leur faudrait une victoire large bonifiée sur la pelouse de l'UBB, associée à une défaite de Perpignan et du Stade français. Selon ces conditions, il comblerait leur retard de points et de goal-average pour remonter à la 12e place. Si seule l'USAP flanche, ils pourraient remonter à la 13e place, et donc disputer le barrage pour éviter de replonger en ProD2, qu'ils ont quittée il y a un an à peine.