Samuel Fitoussi: «Si Jean-Luc Mélenchon se battait vraiment pour l’abolition des privilèges… des salariés de la SNCF»

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Samuel Fitoussi. Fabien Clairefond / Fabien Clairefond

CHRONIQUE - Chaque semaine, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Aujourd’hui, il imagine le texte émouvant que Jean-Luc Mélenchon aurait pu prononcer s’il défendait vraiment l’égalité des travailleurs.

Depuis le XVIIIe siècle, la gauche lutte contre les privilèges. Or voilà qu’en 2024 (en 2024 !), l’Ancien Régime est réhabilité. J’appelle la gauche à l’indignation. Les employés de la SNCF viennent en effet d’être récompensés pour avoir menacé de bloquer le pays pendant les JO : les cheminots partiront à la retraite 15 mois plus tôt que prévu (en conservant 75 % de leur salaire), les contrôleurs, 18 mois plus tôt. Naturellement, ce sont les contribuables qui financeront le privilège de ces nouveaux nantis, qui travailleront pour les nourrir pendant ces 15 à 18 mois d’oisiveté. Nouveaux nantis ? Privilèges ? Je vous entends déjà pousser des cris d’orfraie.

Rappelons que « privilège » n’est pas synonyme de richesse. C’est, selon le dictionnaire, « un droit particulier accordé à une catégorie d’individus en dehors de la loi commune ». Une grande fortune peut être accumulée par un individu sans que celui-ci n’ait bénéficié d’aucun privilège. À l’inverse, un Français…

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