Quels sont les programmes des deux candidats à la présidence du Comité national olympique et sportif français ?

Qui succédera à David Lappartient ? Le Comité national olympique français (CNOSF) élit son nouveau président à la mi-juin, à l'occasion d'une assemblée générale. Deux candidats sont en lice : l'ancienne ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra et l'actuel président de la Fédération française de baseball/softball, Didier Séminet. Pour convaincre les futurs votants, les deux candidats passent un "grand oral", lundi 2 juin, avant le vote le 19 juin. Franceinfo: sport fait le point sur les projets et profils de chacun.

Amélie Oudéa-Castéra, l'ex-ministre

C'est un personnage bien connu de la gouvernance du sport en France. Amélie Oudéa-Castéra, éphémère ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse en 2024, a été ministre du Sport et des Jeux olympiques et paralympiques entre 2022 et 2024. Auparavant, l'ancienne joueuse de tennis de haut niveau a fait ses armes au sein de la fédération française de tennis. Membre élue du comité directeur (2015-2017) puis du comité exécutif (2020), elle a été directrice générale de la FFT entre 2021 et 2022.

Candidate car elle a "envie d’aider le sport français", Amélie Oudéa-Castéra, âgée de 47 ans, développe cinq axes au sein de son programme et propose notamment de renforcer l'influence du CNOSF dans le débat public, d'agir en soutien des fédérations pour le développement du sport pour tous, et d'assurer un meilleur accompagnement des athlètes tout au long de leur carrière.

La haute fonctionnaire souhaite également moderniser la gestion du CNOSF, soutenir les fédérations face aux défis de la transition écologique et de la digitalisation et contribuer à la réussite sportive des prochaines grandes échéances, comme les JO de Los Angeles 2028 et des Alpes 2030.

Didier Séminet, l'ancien banni qui mise sur le sport amateur

Nettement moins médiatique que sa concurrente, Didier Séminet est le président de la Fédération française de baseball et de softball depuis novembre 2024. Une fonction qu'il avait déjà occupée entre 2011 et 2021. Didier Séminet, 59 ans, est également bien connu du CNOSF. Administrateur depuis 2017, il a été vice-président de l'institution en charge des territoires entre 2019 et 2022. Sur demande de l'ancienne présidente, Brigitte Henriques, il a également occupé le poste de secrétaire général pendant un peu plus d'un an, avant de se faire évincer pour "violence psychologique". Huit mois après, au terme d'une crise sans précédent au sein du Comité, Brigitte Henriques démissionnait de son poste.

Didier Séminet, espère, néanmoins, incarner un président avec un "leadership fort, une éthique irréprochable, une connaissance du terrain et la capacité à défendre le sport dans l’espace politique, médiatique et économique". De par son expérience au sein d'une fédération, il joue également la carte du sport amateur dans son programme, insistant sur la valorisation du rôle des clubs et des acteurs qui font vivre le sport et sur l'importance de mener des projets partagés avec les fédérations.

Quatre autres axes structurent son programme, parmi lesquels la construction d'un nouveau modèle économique et autonome pour le sport, la mise en place d'une gouvernance moderne et le développement de l'influence du CNOSF dans les décisions publiques. Pour cela, il propose notamment une fusion dudit CNOSF avec le Comité paralympique et sportif français.