Ces trois sites emblématiques de Provence-Alpes-Côte d’Azur classés au Patrimoine national
Bonne nouvelle pour la Région Sud. Trois lieux religieux majeurs de son territoire viennent d’être intégré au Patrimoine national. La ministre de la Culture, Rachida Dati, l’a annoncé ce jeudi 16 janvier 2025 lors de sa visite à Marseille. Cette inscription permettra d’assurer l’entretien de ces monuments et d’engager de futures restaurations nécessaires.
«Cette reconnaissance est une immense fierté pour notre région et un hommage rendu à trois lieux qui incarnent l’âme de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Depuis des mois, nous avons œuvré pour que l’État reconnaisse l’importance historique, culturelle et spirituelle de ces sites uniques et qu’ils soient ainsi protégés pour les générations futures», a déclaré Renaud Muselier, président de la Région, dans un communiqué publié peu après l’annonce. Voici les trois lieux sélectionnés.
Le sanctuaire de la Sainte-Baume (Plan-d’Aups-Sainte-Baume)
Le sanctuaire, situé dans le Var, dénote par son apparence. Il se fond au creux d’une grotte sur la falaise du massif de la Sainte-Baume, devenant ainsi un patrimoine naturel et spirituel à la fois. On le surnomme également la «grotte de Sainte Marie-Madeleine», qui, selon la légende, y aurait vécu en ermite après avoir évangélisé la Provence. Dès le Ve siècle, la grotte devient un sanctuaire chrétien et accueille des moines.
Son développement s’accélère au XIIIe siècle avec le soutien des comtes de Provence et l’arrivée des dominicains. Détruit à la Révolution, il est restauré au XIXe siècle sous l’impulsion du père Lacordaire. Aujourd’hui, huit dominicains y résident et accueillent 500 000 visiteurs annuels. Mais depuis quelques années, le site se fragilise. En 2021, il avait dû fermer pendant neuf mois à cause du risque d’éboulement du Parc naturel région de la Sainte-Baume. L’année dernière, ses vitraux en état de décomposition ont également été restaurés.
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La chapelle du Rosaire (Saint-Paul de Vence)
Elle allie l’art et la sérénité. Construite en 1951, celle que l’on appelle également la chapelle «Matisse», a été entièrement imaginée et décorée par Henri Matisse pour les sœurs dominicaines durant son séjour à Vence. On reconnaît cet édifice à son toit recouvert de tuiles bleues et blanches ainsi qu’à sa croix en fer forgé de treize mètres de haut.
Proche du centre historique, ce lieu de culte abrite plusieurs œuvres majeures de l’artiste, notamment des vitraux aux motifs végétaux jaunes, verts et bleus, filtrant la lumière qui éclaire de grandes fresques en céramique blanche illustrant le Chemin de Croix ou la Vierge à l’Enfant. On peut également explorer un petit musée, où sont exposées les études préparatoires de Matisse : esquisses, gravures, maquettes, photographies, écrits et ornements liturgiques, tout en profitant d’un panorama exceptionnel sur Vence et la Côte d’Azur.
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La basilique Notre-Dame de la Garde (Marseille)
On ne la présente plus. Figure symbolique de Marseille, surplombe la deuxième plus grande ville de France, sur la colline de la Garde à 154 mètres d’altitude. Elle offre un panorama à 360° sur la ville et la méditerranée. Construite entre 1853 et 1864 sous la direction de l’architecte Henry Espérandieu, elle remplace plusieurs chapelles édifiées depuis le XIIIe siècle.
La colline a longtemps servi de poste d’observation et de site militaire, notamment avec la construction d’un fort en 1524. Aujourd’hui, la basilique est le monument le plus visité de Marseille, accueillant pèlerins et touriste, ainsi qu’un musée retraçant son histoire.
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