«Il ne faut rien s’interdire. On peut mettre du vin rouge sur de la glace»: comment la filière innove pour donner aux jeunes le goût du vin
Ne pas connaître le sort de l’industrie française. C’est devenu l’obsession des acteurs tricolores du vin. «Nous ne voulons pas constater, dans dix ou vingt ans, que notre filière a disparu », avertit Samuel Montgermont, le président de l’organisme Vin & Société, une association professionnelle représentant 500.000 acteurs français de la vigne et du vin.
La patrie du vin souffre de la désaffection de ses ressortissants pour l’un des produits lui permettant de rayonner partout dans le monde. Si l’image du vin reste très positive dans l’imaginaire collectif, vignerons et négociants sont confrontés depuis plusieurs années à une chute inédite de sa consommation en France. Essor des familles monoparentales, désacralisation du repas pris ensemble à la maison, essor du discours anti-alcool et succès de la bière contribuent à ce déclin.
Arrachage de vignes
Les Français boivent 70 % moins de vin que dans les années 1960. Plus inquiétant: le mouvement s’accélère à avec les jeunes générations. «La consommation de vin chute…