Correspondant à Londres
Après les émeutes de l’été, la nouvelle tragédie survenue dans la Manche mardi met un peu plus la pression sur Keir Starmer sur le front de l’immigration. Le sujet, qui était un cauchemar pour des conservateurs incapables de tenir leur promesse de contrôler ces flux, devient aussi un casse-tête pour le premier ministre travailliste.
Dès son arrivée au pouvoir, il y a deux mois, Keir Starmer a promis de s’attaquer sérieusement à la question de l’immigration, comme le lui a d’ailleurs recommandé Tony Blair. De manière inédite pour un dirigeant travailliste, il s’est engagé à faire baisser les chiffres des arrivées d’étrangers au Royaume-Uni. Il a même ébauché une sorte de préférence nationale, pour que « les entreprises britanniques soient aidées à embaucher en premier des Britanniques ». Une agence gouvernementale destinée à améliorer la formation pour mieux répondre aux besoins du marché du travail afin de moins dépendre de l’immigration…