Ligue Europa : éviter la campagne de la honte malgré une cascade de blessés, la difficile équation niçoise

Ligue Europa : éviter la campagne de la honte malgré une cascade de blessés, la difficile équation niçoise

L’attaquant niçois Gaëtan Laborde, ici face à Twente (2-2).  Frederic DIDES/PANORAMIC / PANORAMIC

35e sur 36 du classement de C3 après cinq journées, un OGC Nice très amoindri se déplace à Bruxelles, ce jeudi (18h45), pour défier l’Union Saint-Gilloise.

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Alerte rouge pour les Aiglons. Les jours passent et se ressemblent sur la Côte d’Azur, où l'entraîneur Franck Haise a préparé le déplacement capital de Nice à Bruxelles, pour y défier l'Union Saint-Gilloise lors de la 6e journée de Ligue Europa, jeudi (18H45), avec un groupe amputé de 13 joueurs.

Pour Haise, l'équation est simple, mais tellement compliquée : comment permettre à son équipe, actuellement avant-dernière de Ligue Europa avec deux petits points en cinq matches, de l'emporter impérativement à l'extérieur contre le 24e, les Belges de l'Union Saint-Gilloise, avec 13 voire 14 joueurs en moins, tout en essayant de préserver certains dans l'optique du déplacement dimanche (15h) à Montpellier, capital pour rester dans le Top 6 de Ligue 1?

Sept défenseurs à l’infirmerie

À la veille de cette rencontre à Bruxelles, le technicien avait 12 absents ainsi qu'une incertitude concernant le retour de l'international Jonathan Clauss. Si, après quatre semaines d'arrêt, le joueur a bien pris part à la séance de veille de match et figure bien dans le groupe, il ne devrait pas débuter le match. Une 13e absence est néanmoins venue s'ajouter avec l'Ivoirien Jérémie Boga, touché aux quadriceps. Outre Clauss, Franck Haise est donc privé de sept défenseurs (Dante, Ndayishimiye, Abdelmonem, Bard, Abdi, Mendy et Doumbouya), de deux milieux (Sanson et Ilie), et de quatre attaquants (Boga, Cho, Moffi et Orakpo).

«Dans ces moments-là, c'est sûr qu'il faut s'accrocher mais c'est induit», explique Haise à l'AFP. «Si je ne fais que répéter ça, on ne va pas très loin. Je ne commence pas mon entraînement en disant +bon les gars, on s'accroche!+. Parce que ça veut dire qu'on ne met que le doigt dessus. En revanche, on doit tous donner le meilleur de nous-mêmes. Ça, c'est sûr!» Pour l'ancien coach de Lens, les nuits actuelles sont très courtes. Il réfléchit, s'adapte, évolue, pour aligner l'équipe la plus compétitive en attendant des jours meilleurs. «Tous les bons moments, comme les très mauvais, sont temporaires, assure-t-il encore. Dans le sport, c'est rare que tout se passe bien.»

Victoire impérative pour y croire

Aussi, son objectif est d'atteindre 2025 en étant encore dans le Top 6 en Ligue 1, qualifié pour les 16e de finales de Coupe de France, et, bien entendu, de rester en course pour les barrages de Ligue Europa au moment d'aborder, le 23 janvier, le déplacement chez les Suédois de l'IF Elfsborg. Et ce afin d'arracher la possibilité d'une «finale» lors de réception des Norvégiens de Bodo Glimt, le 30 janvier. Selon différentes analyses statistiques, un total de neuf points pourrait ne pas suffire pour terminer parmi les 24 qualifiés. Nice et ses deux points doivent donc l'emporter à Bruxelles.

On s’est battu toute l’année dernière pour une place européenne. Ce n’est pas pour la lâcher.

Gaëtan Laborde

L'expérimenté Gaëtan Laborde, auteur d'un but et d'une passe décisive contre Le Havre (2-1) samedi dernier, y croit. Comme lui, 850 supporters se déplaceront au Stade Roi-Baudouin pour s'accrocher au dernier espoir. «Il ne faut pas le laisser passer», clame Laborde. «On s'est battu toute l'année dernière pour une place européenne. Ce n'est pas pour la lâcher. On n'a pas eu les débuts espérés. Mais tout est encore possible. C'est excitant. On a un super match de Coupe d'Europe à jouer. Cette Coupe d'Europe, toute l'équipe a envie de la jouer à fond». 

«Je pense qu'on peut vivre de belles choses, poursuit-il. Peut-être que rien n'est fini. Si on gagne là-bas, ça va commencer à dire +peut-être que+... C'est bien. C'est l'espoir. Il faut toujours le garder... Tant que c'est possible, on ne lâchera rien».