«Corrompu, malhonnête et incompétent» : Bruce Springsteen s’en prend à Donald Trump lors de son concert à Milan

De nombreuses célébrités américaines affichent ouvertement leur opposition à Donald Trump. Après Taylor SwiftLeonardo DiCaprio ou encore Beyonce, Bruce Springsteen est entré en scène. Devant près de 58.000 personnes, lors de son concert au stade San Siro, à Milan, le chanteur de 75 ans a de nouveau pris la parole pour critiquer le président président américain. Ce lundi 30 juin, Bruce Springsteen, surnommé «le Boss», n’a pas hésité à transformer son spectacle en tribune politique, a rapporté Corriere della Sera .

Celui qui a bâti sa carrière en chantant l’idéal du rêve américain n’a pas mâché pas ses mots. Pour que son message soit parfaitement compris par le public italien, il a fait projeter ses propos en sous-titres traduits. «Trump est un président inadéquat», a-t-il cinglé devant des milliers de spectateurs. «L’Amérique que j’aime, celle que j’ai chantée pendant plus de 250 ans, celle qui a représenté l’espoir, la liberté et les rêves depuis deux siècles et demi, est aujourd’hui dirigée par un gouvernement corrompu, malhonnête et incompétent».

Sous les acclamations du public, Springsteen a appelé à la mobilisation : «Ce soir, nous vous demandons de soutenir la démocratie, de vous lever, de faire entendre vos voix contre l’autoritarisme et de faire résonner la liberté», avant d’entonner Land of Hope and Dreams. «Aujourd’hui, des choses se produisent qui changent la nature même de la démocratie dans nos pays, et nous ne pouvons pas les ignorer», a-t-il lancé.

«Nous survivrons à cette époque»

Le chanteur a dénoncé avec vigueur les atteintes à la liberté d’expression aux États-Unis, la persécution des dissidents, le mépris des plus riches envers les plus vulnérables, et l’abandon des alliés traditionnels au profit de régimes autoritaires. Il a également fustigé la censure dans les universités, les détentions arbitraires et l’inaction des représentants élus face à ce qu’il a décrit comme un «déclin démocratique».

Malgré ce constat sombre, Bruce Springsteen a gardé foi en son pays. «L’Amérique dont je vous parle existe vraiment, malgré ses défauts. C’est un pays extraordinaire, peuplé de gens extraordinaires. Nous survivrons à cette époque».

Vêtu de sa tenue emblématique - chemise blanche, gilet rayé, cravate et jean - il a enchaîné avec My City of Ruins, suivi de No Surrender, morceaux emblématiques de son album Born in the U.S.A. Reste à savoir si Donald Trump réagira à cette prise de position. Le président a prouvé qu’il n’aimait pas être critiqué publiquement. Va-t-il ouvrir un nouveau front médiatique contre le chanteur, comme il l’a fait avec Taylor Swift ? La suite pourrait bien se jouer autant sur scène que sur les réseaux.