Les chefs de la gauche font monter la pression. Alors que les consultations politiques lancées par l'Élysée en vue de former un gouvernement commencent ce vendredi à 10h30 avec les membres du Nouveau Front populaire (NFP), ces derniers s’y rendent plus déterminés que jamais.
«Je pense qu'il n'a pas le choix», Emmanuel Macron doit nommer Lucie Castets à Matignon «parce qu'il n'y a pas de plan B», a affirmé Marine Tondelier au micro de France inter. Martelant les mêmes «punchlines» et éléments de langage que ces derniers jours, la patronne des Écologistes a écarté toute alternative à Lucie Castes. Elle est «la candidate à la tête de la coalition la plus large, la plus cohérente et la plus solide possible. On a entendu d'autres noms, ce ne sont pas des solutions, c'est de la politique-fiction», a-t-elle déclaré, considérant qu’Emmanuel Macron fait son «gaulois réfractaire» depuis plusieurs semaines en refusant de nommer la candidate du NFP à Matignon.
Comme à l’accoutumée, du côté des Insoumis, le ton était bien plus ferme. Sur franceinfo, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé qu’Emmanuel Macron «ne peut pas continuer à s'accrocher au pouvoir comme il le fait alors qu'il a perdu les élections (...) c'est un comportement d'autocrate», a-t-il dénoncé. Une analyse partagée par le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel - de retour de ses vacances en Corse - qui a comparé la situation française avec l’Amérique latine : «Comment on appelle un président de la République qui ne nomme pas un premier ministre d'une coalition arrivée en tête ? En Amérique Latine, on appelle ça un putsch, un coup d'État, un coup de force démocratique».
Malgré l’impasse politique d’un gouvernement du NFP qui ne dispose que de 193 députés, tous ont assuré la possibilité de trouver «des majorités de texte». Pour Manuel Bompard, les mesures programmatiques misent en place dès les premiers jours d’un potentiel gouvernement Castets recueilleraient un accueil favorable au palais Bourbon. «La loi sur l’abrogation de la réforme des retraites, je pense qu’elle sera votée par une majorité de député».