« Nous ne mettons pas nos vies en danger pour le plaisir », les médecins Padhue entament une grève de la faim pour combattre la précarité

Le 16 janvier 2024, Emmanuel Macron plaidait pour régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent à bout de bras « nos services de soins », afin de lutter contre les déserts médicaux. Mais, un an plus tard, les promesses peinent toujours à se concrétiser. Ce mercredi 5 mars, près de 300 praticiens à diplôme obtenu hors de l’Union européenne (Padhue), sur les 5 000 à exercer en France, ont débuté une grève de la faim pour dénoncer l’absence de régularisation et la précarité de leur statut, a indiqué l’association Intégration des praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise (Ipadecc).

« Nous ne mettons pas nos vies en danger pour le plaisir. C’est notre seul moyen de lutte. Nous ne pouvons pas nous permettre des débrayages ou des grèves classiques sur notre temps de travail sous peine d’être expulsés à la fin de nos contrats », lance Abdelhalim Bensaïdi, vice-président de l’Ipadecc, dont le contrat expire dans vingt jours. Alors qu’ils font face à des imbroglios administratifs freinant la régularisation de leur situation et à de faibles rémunérations, les résultats des dernières épreuves de vérification des connaissances (EVC) qui octroient aux Padhue le droit de travailler en France ont attisé les braises.

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