Festival de Cannes: notre critique de L’Amour ouf, le grand bain de violence

À Cannes, comme partout ailleurs, tout le monde court après l’amour. Est-ce vraiment de l’amour? Les réalisateurs confondent sexe et sentiment. Cinéastes, hommes ou femmes d’ailleurs, ce n’est même pas une question de «male gaze» («regard masculin»). Diamant brut, Limonov, The Substance, Anora, Parthenope, Motel Destino… Les fesses saturent les écrans et s’en lasser a moins à voir avec de la pudibonderie qu’avec une overdose de chair triste et de corps à corps mécaniques.

L’Amour ouf se passe d’étreintes poisseuses et de gémissements feints. Pourtant, le film de Gilles Lellouche est en compétition et l’annonce de sa sélection a fait faire la fine bouche à ceux qui préfèrent le cantonner à un rôle d’amuseur devant et derrière la caméra. Surtout derrière depuis son triomphe à Cannes hors compétition en 2018 avec Le Grand Bain , superbe comédie sur le mâle qui touche le fond de la piscine.

Lellouche transpose ici son livre de chevet, le roman de l’écrivain irlandais Neville Thompson. Dans le…

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