Dans la touffeur estivale d’une matinée d’août, à la terrasse d’un café niché dans le 20e arrondissement de Paris, Jacques Audiard attend le feu des questions avec décontraction. En polo couleur fraise écrasée, casquette Nike vissée sur le crâne, lunettes de soleil négligemment posées sur la table, le réalisateur d’Emilia Perez est tout à son aise. À 72 printemps, Audiard sait que son 10e film a fait sensation à Cannes en mai dernier, récoltant le prix du jury et le prix de la meilleure interprétation féminine pour l’ensemble de ses actrices. Il y a quatre ans, Jacques Audiard lit le roman de Boris Razon Écoute, paru en 2018. Au milieu du livre, un narcotrafiquant demande à un avocat de l’aider à effectuer une transition de genre. Entre son fort désir de retourner au Mexique qu’il a connu une trentaine d’années auparavant et ce passage du livre, il décide de s’atteler à ce nouveau projet. Toujours aux aguets, répondant de façon précise et ciselée, le fils de Michel Audiard interrompt toutefois…
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Jacques Audiard: «Faire du cinéma, c’est être contemporain de son époque»
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ENTRETIEN - Avec Emilia Perez, le réalisateur d’Un prophète revient avec une histoire de transidentité sur fond de cartel mexicain. Un 10e film doublement récompensé à Cannes. Rencontre avec un cinéaste décontracté.