C’est 4,9 % ou 3,7 %? Comme tous les ans, à la mi-janvier, quand l’Insee dresse le bilan des prix de l’année précédente, deux chiffres s’affrontent. D’une part, le «glissement sur douze mois», entre décembre 2022 et décembre 2023, qui fait ressortir une hausse de 3,7 % de l’indice des prix à la consommation (IPC), et, d’autre part, la moyenne des prix de l’année 2023 comparée à ceux de l’année 2022, en augmentation de 4,9 %.
Les deux, bien sûr, sont exacts et en rien contradictoires. Le premier est plus significatif de la tendance actuelle de l’inflation (le glissement sur douze mois de l’indice avait été de 5,9 % en 2022). Mais le second représente mieux les conditions de vie des Français sur toute l’année.
La meilleure preuve en est que le fisc et ses deux ministres de tutelle, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, se fondent sur la moyenne annuelle de l’inflation pour rehausser le barème progressif de l’impôt sur le revenu 2024 (IR). Sinon, les contribuables seraient pénalisés collectivement…