Périphérique à 50 km/h à Paris : Clément Beaune «ne validera pas» le projet d’Anne Hidalgo
La guerre du périphérique aura bien lieu. Le ministre des Transports, qui n’a jamais caché son opposition au projet de la mairie de Paris d’abaisser la vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique, a prévenu que l’État «ne validera pas» le projet. «Je pense que ce n'est pas une bonne idée à court terme d'avoir cette limitation de vitesse», a-t-il défendu sur France Info jeudi matin. «À la fin de l’année 2024, nous ne prendrons pas la décision, nous ne validerons pas la décision», a martelé Clément Beaune.
Contacté, le cabinet du ministre indique que cette invalidation de la part de l’État signifie que la limitation de vitesse «n’aura pas lieu» aux dates prévues par le Plan Climat 2024-2030 présenté il y a quelques jours par la maire de Paris Anne Hidalgo. Son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, indiquait pourtant lors de cette présentation que «la Ville peut juridiquement prendre cette décision».
C’est ce que confirme jeudi matin la mairie de Paris. Le régime d’exception permettant au boulevard périphérique d’avoir une vitesse supérieure à 50 km/h oblige à l’heure actuelle la mairie à associer l’État. Mais, selon l’analyse juridique de la collectivité, l’abaissement de cette vitesse à 50 km/h fait sauter de facto ce régime exceptionnel.
Emmanuel Grégoire s’est indigné sur le réseau social X (ex-Twitter) de la décision du ministre des Transports. «Plus de 500.000 personnes subissent les pollutions du périphérique. Nous avons fait un large travail avec tous les groupes politiques et les communes limitrophes depuis 5 ans déjà», a plaidé le bras droit d’Anne Hidalgo. La mairie de Paris évoque «une opportunité historique et donc immanquable» de profiter des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) pour aller au bout de ce projet.
Un premier abaissement de la vitesse à 70 km/h sur le boulevard périphérique parisien avait été décidé en 2014 par le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls. En plus d’une limitation à 50 km/h à la suite des JOP, la mairie de Paris entend également réserver la voie de gauche de l’axe routier aux déplacements en covoiturage.