Meta : après son ralliement à Trump et Musk, Zuckerberg va mettre à la porte et remplacer 5 % des salariés de son groupe

Pas moins de 3 600 employés sur les quelque 72 400 que compte Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) vont être mis à la porte. Soit 5 % des effectifs. « J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et d’éliminer plus rapidement les personnes peu performantes », justifie le PDG du groupe, Mark Zuckerberg dans le mémo interne envoyés à ses salariés et rapporté par Bloomberg mardi 14 janvier. Dès cette année, les malheureux licenciés seront remplacés par de nouvelles personnes embauchées pour remplir leur fonction, stipule la note.

Si la pratique n’est pas une exception dans les grandes entreprises états-uniennes – Meta avait déjà mis dehors plusieurs milliers d’employés en 2023, décrétée « année de l’efficacité » au sortir de la pandémie, tout comme Microsoft a annoncé la semaine dernière, d’après Business Insider, remercier 1 % de ses employés -, cette fois, la vague de licenciements-remplacements prend un sens particulier alors que Mark Zuckerberg ne cesse de multiplier, dans les pas d’Elon Musk, les signaux de ralliement à Donald Trump.

Une place de choix à l’investiture de Trump

La semaine dernière, le patron de Meta a ainsi annoncé la fin du « fact-checking » sur ses réseaux sociaux remplacé par le système déjà en vigueur sur X et la simplification des règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes, conformément aux exigences du camp Trump sous couvert de « liberté d’expression ».

De quoi amplifier la circulation des contenus haineux et des fake news dont le président des États-Unis a fait une spécialité. « Cela signifie que nous allons laisser passer davantage de mauvaises choses, mais nous allons aussi réduire le nombre de comptes que nous fermons accidentellement », assume d’ailleurs le créateur de Facebook. Exit aussi les programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel.

Mais Mark Zuckerberg ne s’est pas contenté de ces seules preuves d’allégeances à la droite réactionnaire. Il a, avant cela, fait un don d’un million de dollars pour le fonds finançant les cérémonies d’inauguration du mandat, prévues le 20 janvier. Il assistera d’ailleurs aux premières loges lundi prochain, aux côtés d’Elon Musk (Tesla, SpaceX, X) et de Jeff Bezos (Amazon, Blue Origin) à l’investiture de Donald Trump, selon la chaîne de télévision américaine NBC.

« Ils occuperont une place de choix lors de la cérémonie, assis ensemble sur l’estrade avec d’autres invités de marque, notamment les membres du cabinet de M. Trump », indique l’article de NBC publié mardi, fondé sur une source impliquée dans l’organisation de l’événement.

Sans compter que Meta a également désigné un fidèle de Trump, Joel Kaplan, à la tête de ses affaires publiques, remplaçant l’ancien Premier ministre britannique adjoint, Nick Clegg, démissionnaire. Le responsable de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, également proche de Donald Trump, est aussi entré au conseil d’administration du groupe qui compte, à l’instar d’Elon Musk, déplacer ses équipes « confiance et sécurité » de la Californie vers le très conservateur Texas jugé comme « un lieu moins sujet aux biais susceptibles d’influencer » les personnels concernés… dont certains n’auront donc peut-être pas l’opportunité de déménager.

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