Furtivité, endurance, anti-bunker : les bombardiers B-2 américains, armes fatales contre le nucléaire iranien ?

Ils ont décollé ce samedi matin aux aurores depuis la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri. Selon des données de suivi de vol et des communications vocales avec le contrôle aérien relayées par les médias américains, plusieurs bombardiers B-2 Spirit et leurs ravitailleurs sont en route pour la base navale de Guam, dans la mer des Philippines. En pleine guerre entre Israël et l’Iran, cette information n’est pas anodine. Ces avions, les plus furtifs de la flotte américaine, sont aussi les seuls capables d’emporter la bombe GBU-57 «anti bunker», réputé comme étant elle-même la seule à pouvoir venir à bout des installations nucléaires souterraines iraniennes. Leur déploiement, sur une base située à moins de 9000 km de Téhéran, envoie un signal fort de la part des États-Unis.

Donald Trump avait déjà usé de cette méthode en mars dernier, pour inciter l’Iran à entrer en négociations sur le nucléaire. Plusieurs B-2 avaient été déployés sur la base britannique de Diego Garcia, avant de finalement repartir. Cette fois, l’arrivée de ces bombardiers à portée de tir de Téhéran et de ses principaux sites nucléaires s’inscrit dans un tout autre contexte : Israël pousse depuis plusieurs jours son allié américain à intervenir en Iran. Pour l’heure, Donald Trump tergiverse. L’arrivée de B-2 sur l’île de Guam ne traduit pas une attaque imminente. Elle laisse au président américain l’option d’engager rapidement les États-Unis dans le conflit. S’il décidait d’en donner l’ordre, ces bombardiers joueraient vraisemblablement un rôle clé dans la guerre en cours.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 76% à découvrir.

Vente Flash

3,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous