« Je ne m’en sortais pas, j’allais crever » : la bataille d’Élise Joussemet, polyhandicapée, pour faire reconnaître ses droits
La joie aura été de courte durée. Elle n’avait même pas encore franchi la porte d’entrée qu’elle savait que l’appartement ne conviendrait pas à son handicap. Élise Joussemet, 46 ans, ne pouvait pourtant pas faire la fine bouche. Ça faisait tellement longtemps qu’elle bataillait auprès de la métropole de Lyon et de la préfecture pour l’avoir ce logement.
Atteinte de plusieurs maladies chroniques incurables qui provoquent de terribles douleurs dans toutes ses articulations, d’un trouble autistique et d’un TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), elle se déplace en fauteuil roulant depuis 2017. « Je peux encore faire quelques pas, mais pas plus de 20 mètres », explique la mère d’une fillette de 5 ans qu’elle élève seule.
À la suite de la séparation d’avec son conjoint, il y a plus de quatre ans, elle demande en hâte de l’aide aux services municipaux. « Les choix étaient restreints : l’allocation adulte handicapé (AAH) représente mon seul revenu et les bailleurs privés n’en tiennent pas compte », précise-t-elle. La mairie de Pusignan lui trouve un logement temporaire, « très précaire, au deuxième étage, sans ascenseur ». Dès lors, elle ne cesse de