Agriculture : Manon Aubry dénonce "la concurrence déloyale qui vient notamment d'Ukraine"

Certains agriculteurs français "font face à une concurrence déloyale qui vient d'Ukraine, notamment, où l'on produit avec des salaires beaucoup plus faibles et des pesticides qui sont autorisés là-bas, comme l'atrazine en Nouvelle-Zélande, et interdits dans l'Union européenne", a dénoncé vendredi 1er mars sur franceinfo Manon Aubry, eurodéputée LFI, co-présidente du groupe de la gauche au Parlement européen et tête de liste pour le scrutin du 9 juin prochain.

Des apiculteurs, qu'elle a rencontrés, "se retrouvent avec leur production de 2023 sur les bras" à cause de cette situation, a-t-elle assuré. "Comment voulez-vous que l'on demande à nos agriculteurs d'être compétitifs face à des immenses fermes usines et des normes environnementales qui ne sont pas les mêmes ?", a-t-elle résumé. Manon Aubry plaide pour "la fin du libre-échange", mais "pas la fin des échanges". Elle souhaite que la France cesse d'importer "des produits que l'on produit déjà ici", citant "du lait qui vient de Nouvelle-Zélande, des haricots verts qui viennent du Kenya, du poulet qui vient d'Ukraine".

"Il y a plein d'autres manières" d'être solidaires avec l'Ukraine

Quant à la question de la solidarité avec l'Ukraine, en guerre contre la Russie, l'eurodéputée a rétorqué qu'"il y a plein d'autres manières d'avoir des gestes de solidarité". "Cette semaine par exemple, on a voté 50 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine, que j'ai voté bien volontiers", a-t-elle détaillé.

L'eurodéputée a aussi déploré que les négociations sur l'accord de libre-échange "avec le Mercosur se poursuivent", malgré l'opposition affichée d'Emmanuel Macron. "C'est d'ailleurs la présidente de la Commission européenne, Ursula von de Leyen, qui l'a dit elle-même", a affirmé Manon Aubry.