« Ce qui est difficile, ce n’est pas de faire son devoir, c’est de savoir où il est. » Ces mots, écrits un jour d’août 1940, sont ceux d’un jeune homme de 26 ans cloué sur le lit d’un hôpital britannique. Dans quatre ans, il sera l’un des premiers Français libres à pénétrer dans Paris, avant d’être tué en Alsace en janvier 1945. Si, comme l’a écrit Auguste Comte, « les vivants sont toujours gouvernés par les morts », il faut alors, en ce week-end de commémoration de la libération de la capitale (cérémonie officielle dimanche à 17h15, place Denfert-Rochereau), faire silence et écouter la voix de Louis Michard, compagnon de la Libération, ancien séminariste, blessé de la campagne de France et gaulliste de la première heure.
En cet été 1940, Louis sait où est son devoir. Rescapé de l’enfer de Dunkerque, il a déjà l’expérience des combats, de la souffrance. Le 10 mai 1940, il sert au 121e régiment d’infanterie, venu de l’Allier, son département natal…