«Réformer la Constitution pour la Corse.» Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont inscrit ce projet dans l’agenda du quinquennat comme un objectif. «Si nous tenons notre propre calendrier avec le mois de mars pour l’écriture constitutionnelle, le président de la République aura tout le loisir de proposer des modifications constitutionnelles dans l’année», indiquait le ministre de l’Intérieur dans le quotidien insulaire Corse Matin, le 16 février.
Mais pour servir ce calendrier, deux conditions devront être réunies, et pas des moindres: acter l’existence d’un consensus politique en Corse et celle d’une majorité au Parlement. Double difficulté pour un pouvoir lui-même démuni de majorité qui s’était engouffré sur le chemin cahoteux de l’autonomie dans un moment de crise aiguë, alors que les sénateurs semblent plus circonspects que jamais face au projet.
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La dernière manifestation de colère constatée samedi à Bastia a rappelé la permanence d’une vive tension sur l’île. Dans la rue, environ 650 personnes…